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29 / 10 / 2013 | 28 vues
Marie-Josée Defrance / Membre
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Site INSEE de Metz : ne pas confondre créations et transferts d'emplois

Enfin une visite ministérielle ces jours-ci sur le centre Messin de l'INSEE mais rien de nouveau, que ce soit lors du discours ministériel ou de l’audience accordée par le cabinet du ministre aux organisations syndicales locales et nationales, qui en avaient fait la demande.

Sur le discours ministériel, une explication de texte s’impose sur certaines interprétations médiatiques qui ont pu être faite des propos du ministre lors de son discours.

Tout d’abord, le Ministre de l’Économie annonce que 400 emplois sont créés à Metz.

Ces 400 emplois sont des créations pour le bassin économique local, certes, mais pas pour l’institut puisque pour les 350 concernant l’Institut (pour mémoire 50 postes concerneront la DRESS et la DARES), ils sont issus d’une part de transferts de travaux régionaux et parisiens et d’autre part de recrutements externes par voie de concours, détachement ou position normale d’activité.

L’INSEE est soumis au même titre que les autres directions du ministère à la réduction drastique des effectifs et ce n’est pas la vitrine visant à afficher une moindre baisse en raison de la création du centre statistique qui nous rassure, bien au contraire. L’exercice de présentation de plafonds d’emplois avec des soi-disant sureffectifs demeure toujours très périlleux pour la direction.

  • À ce jour, le centre compte 185 agents dont 54 issus des directions régionales ou direction générale.


D’autre part, le ministre a déclaré qu’étant donné le contexte budgétaire actuel, l’INSEE avait été préservé. Il a déclaré que celui-ci étant en hausse alors que celui de la plupart des directions ministérielles baissait de 2 %.

Il importe de rétablir la réalité, la fausse hausse du budget de l’INSEE réside essentiellement dans la dotation particulière au recensement 2014 pour la Nouvelle-Calédonie et dans le respect de la promesse ministérielle que le déploiement du centre messin n’amputerait pas le budget de fonctionnement de l’INSEE.

Lors de la rencontre des organisations syndicales avec le conseiller social du Ministre, l’essentiel des échanges a porté sur le centre messin et l’avenir de ses agents.

Sur le volet immobilier immédiat, deux pistes sont à l’étude avec une préférence pour l’administration à la première, qui donnerait un peu plus de souplesse au déploiement prévu pour 2014, l’installation définitive dans les locaux de la gare impériale serait opérationnelle au cours du premier semestre 2017 :

  • TDF n’étant plus propriétaire des locaux cherche à installer ailleurs ses agents actuellement en place, ce qui permettrait à l’INSEE de procéder à l’extension 2014 sur place ;
  • si les agents de TDF ne peuvent être transférés ailleurs, un bâtiment intercalaire avec plusieurs pistes à l’étude serait envisageable (aucun site arrêté à ce jour).

FO-INSEE a interrogé le conseiller social sur la forte réduction d’enveloppe budgétaire 2014 concernant le déploiement du centre messin, avec une économie de 20 millions d’euros entre les prévisions 2013 et celles de 2014.

La réponse donnée a été la réduction des effectifs accueillis sur le site final qui limitait le besoin en infrastructures. Le projet de parking initialement prévu est abandonné et le bâtiment central « type Pailleron » sera donc purement et simplement détruit sans autre aménagement supplémentaire.

Notre organisation a de nouveau fait part des attentions particulières que la direction devait avoir pour ne plus opposer de facto par ses orientations politiques les agents travaillant à Metz à ceux des autres établissements. La genèse du centre messin étant ce qu’elle a été, le centre fait aujourd’hui partie à part entière du réseau INSEE et réduire les tensions entre les établissements demeure de la responsabilité de la direction.

Nous avons notamment tenu à nous focaliser sur le déroulement de carrière des agents messins, en précisant que ceux-ci devaient avoir les mêmes possibilités de mobilité interne que dans les autres établissements. Actuellement, la configuration du centre ne le permet pas. En effet, pour un agent non-informaticien, le choix se limite à deux missions CSRH et CSSL.

Nous avons de nouveau fait part de sa proposition faite lors de l’audience ministérielle  du 11 avril 2013, à savoir la mise en place d’un centre de statistique européenne mais le conseiller social nous a répondu que la question avait été posée par les médias plus tôt dans l’après-midi et la réponse donnée par le ministre était qu'Eurostat rejette la candidature de la France pour un centre de cette nature. Nous avons vivement déploré ce refus.

Aussi, dénonçons nous la remise en cause de notre positionnement sur l’indemnité temporaire de mobilité proclamée par une autre organisation syndicale suite à cette audience.

Concernant FO-INSEE, les positionnements syndicaux sont libres et indépendants et les communications aux agents visent à informer de ses propres positions et non de celles des voisins qui sont assez responsables pour le faire dans les instances consacrées ou par tous les moyens dont ils disposent.

Nous déplorons que le projet d’extension du centre messin n’ait pu être axé sur la création de missions nouvelles et demandons donc à l’administration une réelle réflexion sur l’avenir de l’Institut.

L’administration doit prendre ses responsabilités pour garantir une équité de traitement entre tous les établissements actuels permettant à tous les agents d’y dérouler une carrière active et une réelle reconnaissance professionnelle.

Nous revendiquons la garantie de la qualité de notre système statistique public doté de service pouvant répondre efficacement à la demande des acteurs locaux, nationaux et internationaux.

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