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17 / 07 / 2013 | 2 vues
Nora Ansell-Salles / Abonné
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La MGEFI, actrice du débat sur l'avenir du mouvement mutualiste

L’assemblée générale de Reims 2013 a réaffirmé et démontré la volonté de la MGEFI de prendre une part active au débat public. La table ronde intitulée « la protection sociale en voie de réorganisation, quel avenir pour le mouvement mutualiste ? » a permis convergences mais aussi confrontations de points de vue entre un économiste de la santé, Claude Le Pen, Thierry Baudet (président de la MGEN et d’Istya), Joseph Deniaud (vice-président d’Harmonie Mutuelle) et Serge Brichet (président de la MGEFI). Pascal Lelièvre, journaliste à la FNMF, qui animait les débats, a été sans concession pour qui tentait d’esquiver ses questions.

Parmi les interventions, quelques idées fortes méritent d’être évoquées. Claude Le Pen a rappelé la lente évolution de la Sécurité sociale depuis 1945, qui a conduit à l’assurance universelle (via la CSG et la CMU notamment).

Il a affirmé qu’une nouvelle page de son histoire était en cours. Joseph Deniaud a relevé « la vertu de la portabilité de la complémentaire de l’ANI » tandis que Thierry Baudet en appelait à la prudence sur la clause de désignation et sur son annulation par le Conseil constitutionnel car, dans les deux cas, « cela nous interroge sur la valeur du référencement ». Il a mis l’accent sur le risque que des opérateurs, voyant leur portefeuille de contrats individuels s’affaiblir, ne viennent concurrencer les mutuelles de la fonction publique. Analyse qui a trouvé un écho chez Joseph Deniaud qui n’a pas nié « qu’il sera difficile de se censurer ».

Pour sa part, Thierry Baudet a appelé à revenir aux fondamentaux, à prendre en compte les multiples risques sociaux, ce qui exige de réfléchir sur la perte d’autonomie, la retraite, et pas seulement comme assureur.

Il avait préalablement insisté sur le caractère dommageable qu’engendrerait une concurrence entre acteurs mutualistes « alors qu’il y a à conquérir tant de populations chez les assureurs ».

En conclusion, Claude Le Pen a considéré que la France restera « sur un régime universel ». Thierry Baudet a réaffirmé la définition d’une bonne mutuelle : « c’est celle qui s’organise pour tenir compte des revenus, qui rembourse les soins utiles, sans favoriser l’inflation, qui prend part à la régulation du parcours de santé ». Joseph Deniaud a indiqué que, même « si le jeu d’acteurs était incertain, il se prononcerait positivement sur l’issue, car c’est mieux que la léthargie ».

Serge Brichet a jugé crucial « d’essayer de débattre sur l’évolution des contrats solidaires et responsables et d’éviter que les grands groupes mutualistes ne s’opposent sur des stratégies ».

Satisfait qu'Istya et Harmonie aient pu échanger ensemble sur ces thèmes, il a incité à la poursuite des débats, à la MGEFI comme ailleurs.
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