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02 / 10 / 2012 | 14 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Le président des œuvres sociales des administrations parisiennes ne sera plus bénévole

Alain Geismar, l'ancien leader de mai 1968, avait été nommé par Bertrand Delanoë en octobre 2011 à la tête de l'association AGOSPAP, une structure qui concerne 150 000 personnes à Paris et en Île-de-France et qui fait office de comité d'entreprise pour les fonctionnaires de l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et de la Mairie de Paris. Elle dispose pour cela d’un budget annuel de 48 millions d’euros destinés aux séjours, loisirs, activités culturelles et sportives de ces deux administrations.


Jusqu’à maintenant, le poste de président était exercé à titre strictement bénévole. Les statuts de l’association précisaient d’ailleurs que « les fonctions de président ne peuvent donner lieu à aucune rémunération ». Dans une note officielle signée de l’adjointe au maire et publiée par le site « Delanopolis », on y apprend toutefois que la Ville de Paris propose désormais de lui attribuer un salaire de 800 euros. La somme peut paraître modeste, certes, mais n’en est pas moins gênante symboliquement en ces temps de rigueur budgétaire, surtout qu’Alain Geismard, désormais retraité, occupait l'un des postes les plus prestigieux de la haute fonction publique : inspecteur général de l’éducation nationale.

 

Processus électoral modifié

 
Autre information d’importance révélée par la note municipale dans cet article très justement intitulé « quand la mairie se méfie des syndicats et de la démocratie sociale », la crainte du changement de mode d’élection du président de l’AGOSPAP. Où l’on voit la peur panique que font peser les syndicats sur l’équipe dirigée par Bertrand Delanoë.


Car il est désormais envisagé de procéder à cette élection dans le cadre d’une assemblée générale. Cette évolution pourtant guère révolutionnaire semble effrayer la Mairie de Paris qui n’hésite pas à écrire que cela pourrait « constituer un facteur de risque dans un processus électoral hautement sensible pour l’association » et n’accepterait cette évolution qu’à condition que le président ne soit élu exclusivement que par le 2ème collège composé majoritairement des membres de l’actuelle majorité municipale, on est jamais trop prudents. Le premier collège, composé des représentants du personnel, n’aurait lui le pouvoir d’élire que le vice-président ! Les syndicats apprécieront. Pas très fluctuat, donc...


Les rapports entre les partenaires sociaux et la Mairie de Paris ont connu de nombreux soubresauts ces dernières années, avec notamment en 2009 une grève quasi générale à l’appel de tous les syndicats sans exception, une première depuis 1977, date où la capitale s'est dotée d’un maire de plein exercice.


Il y a ensuite eu d’autres épisodes illustrant cette défiance, notamment une célèbre rencontre entre le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, et les organisations syndicales laissant ces dernières sans voix. Il y a aussi eu l'ambiance houleuse de la réunion paritaire centrale de mai dernier (lire ici), sans parler de l’absence remarquée du Maire de Paris depuis deux ans à la cérémonie des vœux présentés au personnel municipal. Il est vrai que Bertrand Delanoë avait essuyé une bronca sans précédent en 2010, qui l'avait contraint à quitter l'estrade précipitamment.

 

Ces manœuvres au sein des œuvres sociales de la collectivité parisienne est donc le dernier scénario d’une histoire avec les organisations syndicales qui s’annonce toujours plus compliquée. Et pour Paris, indéniablement, c’est plutôt mergitur...

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