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02 / 03 / 2012 | 146 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Management : pour le syndicat UNSA, la mairie de Paris entre désormais dans « le meilleur des mondes »

La Ville de Paris fait fort, très fort même. Après avoir lancée une « plateforme identitaire » (sic) censée promouvoir une « démarche valeur » (re-sic) qui allait permettre à tous les cadres parisiens d’actionner des leviers (lesquels, à force d’être brandis, les faisaient ressembler à des Shadocks, selon le syndicat UNSA), la municipalité parisienne récidive, et pas qu’un peu, en créant dans la foulée le poste de « chef de grands chefs de service technique » (véridique). Après les Shadocks, la Mairie de Paris s'attache ainsi les services d'un Gibi. Elle décroche également, et haut la main, le concours Lépine de la créativité administrative.

 

La Mairie de Paris a ainsi envoyé « une nouvelle directive visant cette fois-ci l’organisation « de la communication managériale » ».  En deux pages où s'étale un pseudo-rationalisme aussi exacerbé qu’amusant, on apprend que certains cadres vont se voir dotés d’un code afin, entre autres, « d’apporter des éléments de doctrine » au personnel municipal. Après Trissotin, Le Meilleur des Mondes ? » s'interroge, perplexe, le syndicat UNSA des attachés de l’administration parisienne sur son site.

Dans cette note, la secrétaire générale « diffuse une information transverse » : les cadres dirigeants des directions remettent « en perspective les grands projets de changement », ils sont chargés « d’un double travail de traduction et d’organisation de la communication managériale » (le travail de traduction concerne sans doute les écrits des cabinets d’audit), les encadrants « intermédiaires et de proximité » « contribuent à la mise en œuvre du dispositif de communication managériale arrêté au niveau de leur direction ». Bref, pour l’UNSA une conception « archaïque » et « étonnante à l’heure d’internet ». Pour la municipalité parisienne qui se voulait « Ville numérique », c’est plus du tout fluctuat !

 

Là où la Ville de Paris se surpasse (elle a certes raté les Jeux Olympiques de peu, mais elle applique à merveille la devise, plus haut, plus loin, plus fort) c’est en décidant de rattacher chaque encadrant à un code.

 

  • « L’encadrement dirigeant correspond au « code 1 ». L’encadrement intermédiaire se décline en 2 « codes ». L’encadrement de proximité se décline en 4 « codes ». Les cadres A non encadrants constituent le dernier « code » possible », est-il écrit dans la note  de l’administration devenue soudainement très mergitur.

 

Pour le syndicat UNSA, « voilà donc les number ones et autres correspondants codeurs de cadres de la communication managériale, personnages que n’aurait sans doute pas renié Aldous Huxley auteur du Meilleur des Mondes ».

En fait, l'UNSA fait erreur. La Ville de Paris doit tout, en fait, à Pierre Dac, l'inventeur du célèbre Schmilblick, celui qui « ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout. Il est donc rigoureusement intégral ». Gageons que le regretté Pierre Dac n’aurait pas renié non plus la création de « chefs des grands chefs des service technique ». Avec le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, il s'est certainement trouvé un héritier. Et là, c'est toujours carrément mergitur.

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