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26 / 10 / 2010 | 3 vues
Dansou Gbenouvo / Membre
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Safran se porte bien, s’internationalise, se réorganise et se reformate !

Mardi 5 octobre dernier, une réunion du comité de groupe Safran s’est tenue au siège. Il ressort de cette réunion que le groupe se porte bien et que les perspectives jusqu’à horizon 2014 se présentent très bien.

La recherche et le développement restent une priorité du groupe. La prochaine décennie sera celle de la R&D, précise le président du directoire, entre 1 et 1,2 milliards d’euros, dont 600 à 800 millions financés sur fonds propres.

La prochaine évolution devra être le remplacement de l’hydraulique par l’électrique dans les avions.

  • C’est cette évolution qui serait le moteur du rapprochement souhaité par Safran avec Zodiac. 

L'outil industriel

Nous avons eu le détail de l’outil industriel, constitué aujourd’hui de 151 sites pour un effectif de 50 150 personnes, dont :

  • 60 sites en France, pour un effectif de 32.000 personnes,
  • 25 sites en Europe, pour un effectif de  5 400 personnes,
  • 5 sites au Maroc, pour un effectif de 1 700 personnes,
  • 42 sites en Amérique, pour un effectif de 8 300 personnes,
  • 2 sites en Russie, pour un effectif de 250 personnes,
  • 5 sites en Inde, pour un effectif de 1 300 personnes,
  • 12 sites en Asie, pour un effectif de 1 200 personnes.  

Fusion-absorption

Projet de fusion-absorption des sociétés Messier-Dowty et Messier-Services par Messier-Bugatti, ou opération 3 en 1. L’opération consiste à revenir à une seule société, appelée Messier Bugatti Dowty. La nouvelle société a un effectif initial de 6 000 salariés. En application de l’article L.1224-1 du Code du Travail, l’ensemble des contrats de travail serait automatiquement transféré à la nouvelle société. Les salariés conserveraient les avantages inscrits au contrat de travail (classification, rémunération, qualification) et leur ancienneté.

Le calendrier prévisionnel :

  • avant fin 2010 > consultation et recueil d’avis CCE,
  • premier semestre 2010 > mise en œuvre opérationnelle avec un effet comptable et fiscal rétroactif au 1er janvier 2011.

Ainsi, avec cette opération de fusion, c’est la fin des entités avec une « société de services » qui, il faut bien le reconnaitre, n’a finalement pas très bien fonctionné. Ce fut une mode et, comme toute mode, elle est passée. 

  • C’est la même opération que celle qui avait été faite à Snecma, début 2009, avec la réintégration au sein de Snecma, de Snecma services.

Ce qui revient souvent dans ce type d’opération, ce sont toujours les mêmes arguments que l’on présente à chaque fois pour justifier leur lancement et ce sont toujours les salariés qui paient finalement les pots cassés.   

Dans cette opération de fusion, la direction générale du groupe a apprécié les 6 000 personnes de l’effectif initial de la nouvelle société comme signe lui permettant d’être le premier équipementier du groupe en terme de salariés, mais pour combien de temps ?

Précisons que sur les 6 000 salariés de la nouvelle société, 46 % sont situés sur le territoire hexagonal, soit 2 798 personnes. Le reste (54 %) sont situés hors du territoire, localisés à Gloucester, Toronto, Montréal, Seattle, Suzhou, Singapour, MD Sterling, Quaretaro, Walton et Houston.

Il ne faut pas le cacher, cette fusion contribue encore plus fortement à la problématique emploi, désormais posée dans le groupe, et s’ajoute aux restructurations lancées surtout dans le domaine des métiers de « soutien » avec l’organisation CSP (centre des services partagés), et ceci dans le cadre de la démarche Safran +.

En ce qui concerne cette fusion, que vont devenir le personnel des trois directions générales des sociétés concernées, qui vont se transformer en une seule DG ? Que vont devenir les salariés des trois établissements des trois ex-sociétés se situant sur le même site de Vélizy dans les Yvelines ? Même interrogation pour les salariés des deux établissements des sociétés Messier-Bugatti et Messier-Services, situées sur le même site de Molsheim ?

Que de questions soulevées qui nous conduisent, à l’Unsa Safran, à demander à la DG groupe d’informer complètement les salariés sur les risques qu’ils auront à inscrire dans des démarches de mobilité.

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