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04 / 09 / 2009 | 10 vues
Thierry Amouroux / Membre
Articles : 48
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Vaccination grippe H1N1 : le syndicat des infirmières exige un « consentement éclairé »

Le 3 septembre, le SNPI CFE-CGC a participé à une réunion avec Véronique Billaud (conseillère sociale) et Jean-Patrick Sales (conseiller spécial pour les affaires médicales), du Cabinet de la Ministre de la Santé pour faire le point sur le dispositif grippe A H1N1 :

« Compte tenu du bénéfice/risque de cette vaccination particulière, nous exigeons que les personnes qui souhaitent se faire vacciner aient un entretien avec un professionnel de santé, et signe un document de « consentement éclairé », comme pour les médicaments expérimentaux » indique Thierry Amouroux, le secrétaire général du SNPI CFE-CGC, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers.

Quota de "30 injections par heure et par agent vaccinateur"
Nous sommes également scandalisés des conditions de vaccination notifiées par la circulaire du 21 août 2009 signée par Brice Hortefeux : la fiche sur le fonctionnement interne des centres de vaccination stipule un quota de « 30 injections par heure et par agent vaccinateur » : les Français ne sont pas du bétail !


« On veut réduire cela à un simple acte technique, mais les infirmières soignent des personnes, qui doivent être traitées en citoyens et un vaccin, comme tout médicament, a des effets bénéfiques et des effets secondaires. il convient donc de remplir notre mission d’éducateurs de santé. Donné à l’issue de l’entretien, le document de « consentement éclairé » doit détailler les effets secondaires possibles, en employant un langage commun, facilement compréhensible, même par un patient sans grandes connaissances médicales ou scientifiques » souligne Thierry Amouroux.


La circulaire Hortefeux stipule que les personnes « n’ayant mentionné aucun facteur de risque sont admises directement dans la chaîne de vaccination. Les infirmières pratiquent des soins centrés sur la personne, elles ne font pas de médecine vétérinaire en enchaînant des actes de soins techniques dans une usine à soins. Les autres sont orientées vers le médecin pour une consultation médicale ».

Multiplier les intervenants, c’est multiplier les risques, et diluer les responsabilités

La même fiche notifie qu’un agent prépare l’injection, qu’un second procède à l’injection et qu’un troisième (personnel administratif) rédige la fiche de traçabilité. Ce processus industriel de travail sur une « chaîne de vaccination » est inadmissible pour un acte soignant. Dans un établissement de soins, c’est obligatoirement la même personne qui réalise les trois étapes, pour des évidences de sécurité et qualité des soins. Multiplier les intervenants, c’est multiplier les risques, et diluer les responsabilités.


D’autant plus que la fiche indique : « En matière de personnel, le travail simultané de deux ou trois équipes types peut permettre de réduire le nombre de postes de supervision » alors qu’une équipe type est déja composée d’une infirmière censée superviser 5 étudiants en médecine ou étudiants en soins infirmiers de 3ème année !

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