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06 / 03 / 2009 | 54 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Journée de la femme : forces et faiblesses des indicateurs de l'égalité professionnelle

Les indicateurs permettant de comparer les évolutions professionnelles des hommes et des femmes sont essentiels pour nourrir les négociations des accords. Ces indicateurs du rapport de situation comparée permettent aux entreprises de progresser.

Des accords égalité professionnelle qui ont des incidences salariales plus globale. A l'instar de l'avenant signé fin 2008 chez Thales Raytheon Systems Company SAS (défense aérienne) qui indique en effet qu’au retour d’un congé parental d’éducation, le salarié bénéficiera d’une revalorisation du salaire égale à la moyenne des augmentations de sa catégorie professionnelle durant le congé. « Cela ouvre une marge de négociation pour les salariés qui n’ont pas pris de congés parental et qui n’ont pas eu de revalorisation salariale correspondant à la moyenne de leur catégorie professionnelle. Sur le principe, ils sont tout autant éligibles à un rattrapage », souligne Marc de Raphélis-Soissan, le délégué syndical CFTC de cette filiale de 660 salariés du groupe Thales.


Les syndicats ont tendance à réclamer toujours plus d'indicateurs. Et là, les directions ne sont pas enclines à aller plus loin que l'obligation toute théorique du rapport de situation comparée. Parce que même le rapport nouvelle formule reste encore difficile à compléter. « Aucun système informatique ne permet de sortir automatiquement le rapport de situation comparée. Les données à traiter viennent de systèmes différents », explique Annie Ducellier, du cabinet Isotélie. Sans compter que certaines informations sont plus sensibles que d'autres. Pour Isabelle Gueguen du cabinet Perfegal, « les rubriques commentaires associées aux rapports de situations comparées se réduisent souvent au strict minimum. Cela démontre bien la difficulté qu’il y a d’interpréter les indicateurs déjà existants ». Bref pas besoin d'aller nécessairement plus loin dans les indicateurs. C'est aussi et surtout des mentalités, des comportements et une culture à changer. Et cela necessite du temps.

Et Isabelle Gueguen de mettre en garde sur le côté réducteur de l’indicateur femme cadre qui se trouve tant plébiscité : « celui-ci correspond encore largement à un modèle de cadre masculin. Les hommes cadres sont très peu interrogés sur les questions d’équilibre entre vies professionnelles. La réflexion et les actions en faveur de l’égalité professionnelle doivent être globales ».

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