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23 / 01 / 2015 | 742 vues
Fernand Vignal / Membre
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Manpower régularise les indemnités de congés payés de ses intérimaires : une victoire au goût amer

Retour : Manpower et ses dirigeants ont été pris la main dans le pot de confiture, comme des enfants trop gourmands, au sujet des indemnités de congés payés et des fin de mission de milliers d'intérimaires ; en « oubliant » malencontreusement d'inclure les primes de transports, d'habillage, de panier, de repas, de treizième mois, de vacances, de fin d'année aux indemnités congés payés et fin de mission de l'ensemble de ses salariés, l'entreprise de travail temporaire « oubliait » ainsi de leur verser jusqu'à 21 % de ces diverses primes.

Condamnée face à l'URSSAF à des millions d'euros de redressement de cotisations sur les salaires « oubliés », il est devenu évident que Manpower était en infraction de la loi.

Un « oubli » (ou plutôt une infraction pour dire vrai) pratiqué depuis au moins 1999 par l'entreprise tentaculaire aux milliards de chiffre d'affaires, qui a quand même rapporté illégalement des dizaines de millions d'euros sur le dos des travailleurs intérimaires, si faibles et inorganisés.

  • Chez Manpower, qui clame comme pour s'en persuader son « rôle citoyen », sa grande « responsabilité éthique et sociale », l'amnésie est profonde, tous ces beaux mots sont très vite « oubliés » à la faveur du profit illicite.

Amnésie profonde et sélective

  • Manpower, comme l'atteste le document annexé (projet d'accord sur le développement social intérimaire) ci dessous, reconnaît finalement les erreurs passées en matière de congés payés et au 1er février 2015 intègrera aux congés payés de tous les intérimaires les primes de 13ème mois, de vacances, de fin d'année, les millions d'euros iront enfin dans la bonne poche !

Une « victoire » face au patronat ?

Cela pourrait être le cas si cette « victoire » était obtenue par le combat mais en acceptant un accord inférieur à la loi, la renonciation de la grande majorité des syndicats de l'entreprise lui donne un goût amer...

Amère comme une défaite, quand on sait que cette régularisation future va être principalement financée grâce aux centaines de millions du CICE dont 98 % sont calculés sur les salaires des intérimaires...

Bien droit dans ses bottes « citoyennes », « éthiques » et « socialement responsables », Manpower refuse de régulariser rétroactivement les salariés lésés, préférant conserver au bénéfice des actionnaires le magot de millionnaire ainsi entassé.

  • Pire encore, Manpower persiste à maintenir une situation illicite dans les paies des salariés intérimaires, en n'intégrant toujours pas les les primes de transports, d'habillage, de panier aux indemnités de fin de mission, continuant d'« oublier » de payer 21 % de ces sommes aux salariés intérimaires.

Chez Manpower, l'amnésie se double de surdité et de cécité, tant la loi rappelée par les juges est claire.

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Votre article est intéressant, mais vous auriez pu préciser : - que pour d'obscures raison, le militant CGT qui avait interpellé l'employeur sur ce sujet qu'il a exhumé en 2012, a quelques mois plus tard été exclus par son syndicat CGT de l'intérim ; - et que le syndicat Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) de l'intérim a parallèlement été de ce jour là le SEUL à reprendre ce sujet pour remettre les salariés intérimaires dans leurs droits à ICCP (http://cftc.manpower.free.fr/spip.php?article802), en bataillant sur le front de deux procédures judiciaires (aucun autre syndicat ne l'a suivi) ? Comment expliquez-vous que ce combat n'intéresse aucun autre syndicat dans l'entreprise Manpower, dont l'action sur le sujet se résume à des signatures sur cet accord opportun pour blanchir la fraude, mais toujours sans rendre aux salariés les sommes non encore prescrites ?