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27 / 11 / 2012 | 18 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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La vulgarisation des sciences sociales ne résiste pas au mode d’évaluation des chercheurs

Pas un nom de patrons à se mettre sous la dent dans le dernier ouvrage du sociologue Norbert Alter, intitulé La force de la différence. Itinéraires de patrons atypiques. La vulgarisation scientifique à des limites salutaires, à commencer par celle du « name dropping » à tous les étages. C’est un véritable travail de recherche qu’a mené l’auteur dans le cadre des travaux de la chaire de management et diversité de l’Université Paris Dauphine où il enseigne.

Capacités à mettre en scène leur différence, à jouer de l’empathie pour mieux manipuler, à se montrer habile dans la générosité, à parler vrai en s’affranchissant des rôles de leurs interlocuteurs, telles sont quelques compétences sociales décortiquées au travers des entretiens menés auprès d’une soixantaine de patrons (entrepreneurs et dirigeants) « différents » : membres de minorités ethniques visibles, handicapés, homosexuels, autodidactes, femmes au-dessus du « plafond de verre »...

Vulgarisation assumée

Un travail de vulgarisation parfaitement assumé. « Je revendique l’intérêt d'une vulgarisation scientifique rigoureuse tant à l’égard du grand public que des chercheurs », estime Norbert Alter qui reconnaît qu’en sociologie, l’édition est moins valorisée qu’avant.

Retrouvez notre décryptage, sur abonnement, à propos des conséquences de la course à la publication des chercheurs en sciences sociales dans les revues scientifiques.

Publier régulièrement dans des revues scientifiques à comité de lecture constitue en effet plus que jamais le sésame de la reconnaissance professionnelle pour un chercheur.

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