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16 / 02 / 2017 | 1 vue
Groupe Technologia / Membre
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La mission parlementaire propose de faciliter la reconnaissance du burn out en maladie professionnelle

La mission parlementaire mise en place suite au débat sur la reconnaissance du « burn-out » vient de rendre son rapport (Yves Censi, député LR de l'Aveyron, et Gérard Sebaoun, député PS du Val-d'Oise). Il propose de faciliter la reconnaissance du « burn-out » en maladie professionnelle. « Les réponses qui ont été données jusqu’à aujourd’hui à cette réalité sont a minima insuffisantes voire inadéquates », selon Gérard Sebaoun, rapporteur d’une mission d’information relative au syndrome d’épuisement professionnel.

L’étude qui nous publiions en janvier 2014 pointait les 3 millions de Français en risque élevé d'épuisement professionnel. L’INVS, devenu Santé publique France, évaluait à 30 000 le nombre de travailleurs touchés sur la période 2007–2012.

Dès 2014, Technologia attirait déjà l’attention sur les difficultés générées par le système actuel : l'épuisement professionnel n’étant pas reconnu dans le tableau des maladies professionnelles, seuls les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles peuvent statuer au cas par cas. Cependant, un seuil de 25 % de taux d’incapacité permanente est requis, un « verrou » qui « limite » le nombre de dossiers reconnus (418 en 2015), regrette Gérard Sebaoun.

Après avoir auditionné une centaine de personnes, la mission propose donc « une expérimentation de l’abaissement » à 10 % de ce taux, voire « sa suppression ». Insistant sur le « problème de définition » de l'épuisement professionnel, le président de la mission, Yves Censi a prévenu qu’il « sera très important d’être précis » et « ne pas tomber dans les confusions » avec d’autres pathologies : surmenage, anxiété, dépression etc. Pour « approfondir les connaissances », la mission suggère également de créer un « centre national de référence consacré à la santé psychique au travail », placé sous l’autorité de Santé publique France.

Les députés souhaitent également faire de la prévention des risques psycho-sociaux un sujet de négociation obligatoire dans les entreprises. Ils suggèrent aussi d’obliger les managers à effectuer un stage parmi les salariés, sur le modèle des « stages ouvriers », afin de se rendre compte de leurs conditions de travail.

Le rapport soulève également un point important : le coût économique et social de l'épuisement professionnel est certainement considérable même s’il peine à être quantifié, faute de définition.
Plusieurs candidats à la présidentielle se sont d’ailleurs emparés de ce sujet.

Contacts presse
Julie Ratel 01 40 22 93 63 - 06 34 19 24 42 / jratel@intec-corporate.com
Muriel Chevarier 01 40 22 63 22 / mchevarier@intec.corporate.com

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