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04 / 06 / 2013 | 42 vues
Mutuelle Du Trésor / Membre
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L’action sociale de la mutuelle du trésor : une soupape anti-précarisation plus que jamais indispensable

Lorsqu’elles ont créé ensemble la MGEFI (Mutuelle générale de l’économie,des finances et de l’industrie) afin de conforter la protection complémentaire de santé des actifs et des retraités du ministère, les mutuelles fondatrices ont souhaité conserver au sein des structures historiques l’ensemble des actions sociales et solidaires qu’elles avaient développé au fil des ans. Plusieurs milliers bénéficient chaque année d’une prise en charge financière au titre de l’action sociale. La mutuelle du Trésor, devenue mutuelle de livre III, assure pour sa part le pilotage de ces actions sociales au profit de ses adhérents grâce à un budget alimenté par une cotisation (de l’ordre de 5 % de la cotisation complémentaire de santé) ainsi que par les revenus du patrimoine. La mutuelle du Trésor fusionnera avec la mutuelle des agents des impôts, qui assure les même missions en septembre 2013.

  • Le 11 décembre dernier, la Mutuelle du Trésor parrainait un café social, organisé par Miroir Social, visant à illustrer les moyens d’action des mutuelles face à la précarisation des salariés.


« Nous illustrons véritablement le principe de la mutualisation puisque tout les adhérents contribuent à alimenter un budget qui ne va servir qu’à ceux qui en ont le plus besoin. Sauf exception, notamment tout ce qui concerne les conséquences des maladies graves, les aides et allocations accordées le sont en tenant compte de la situation financière et sociale des adhérents », déclare Jean-Marie Delaunay, président de la mutuelle du Trésor. En moyenne, la contribution solidaire de chaque adhérent représente l’équivalent de 3 euros par mois. De quoi financer l’équipement total d’une maison pour un adhérent ou un ayant-droit se retrouvant en situation de handicap mais aussi des frais dentaires non couverts par la complémentaire de santé, prendre en charge les conséquences des maladies et des accidents graves, accompagner les divorces, les problèmes de surendettement ou de logement. Le champ des actions éligibles est sans limite.

« Nous ne tenons pas à saupoudrer. Consentir des aides importantes sur des dossiers très lourds est parfaitement accepté », souligne Jean-Marie Delaunay. Mais la mutuelle ne se contente pas d’accorder des aides financières. Bien consciente de la problématique du logement, elle a par exemple investi dans une résidence qui accueille des futurs agents du ministère pendant leur période de stage.

Au-delà de l’aide financière directe


Et Jean-Marie Delaunay d'annoncer : « Nous allons de plus en plus développer notre capacité à conseiller et à orienter les porteurs de dossier vers un réseau de partenaires. Cela va requérir davantage de coordination avec les actions sociales conduites en direct par l’employeur public ». Un besoin de coordination qui s’impose alors que les budgets dédiés à l’action sociale de l’État employeur sont d’autant plus sous pression que la précarisation des agents de la fonction publique progresse, même dans un ministère considéré comme « riche » tel que celui des finances. Une coordination qui concerne tout autant les conseils généraux qui ont l’action sociale dans leurs attributions. « La gestion du RSA occupe une grande partie des ressources tant financières qu’humaines des départements. Il y a plus que jamais besoin d’un guichet unique capable de faire le lien avec d’autres financeurs et partenaires », explique Thomas Rougier, directeur des études à la direction de l’économie locale et sociale chez La Banque Postale. Preuve de leur volonté de ne plus être l’alpha et l’omega de l’action sociale, les conseils généraux n’ont plus le monopole de l’attribution des chèques services (des titres permettant de régler des factures d’électricité, de gaz ou encore de la nourriture) réservés aux publics les plus précarisés. Les comités d’entreprise peuvent en effet désormais distribuer ces titres spéciaux. « Nous préférons que ce soit le CE qui gère directement l’action sociale car ils sont constitués des représentants des salariés qui sont au plus proche des besoins », explique Jean-Marie Soubies, président de la MCEDEF. Chaque année, cette mutuelle issue du Ministère de la Défense, qui conjugue un développement sur le collectif et l’individuel au niveau interprofessionnel avec la couverture individuelle des agents de la Défense, alloue 1 million d’euros à ses actions sociales, soit 1 % des cotisations encaissées. Mutuelle du trésor, MCDEF : voici deux exemples de mutuelles de santé véritablement parties prenantes de l’action sociale, dont les démarches discrètes n’en sont pas moins très efficaces car au plus proche des besoins du terrain.

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