Les salariés de la maintenance de la société Bull du groupe Atos sont pour la quasi-totalité en grève depuis lundi pour exiger le retrait définitif du projet d’externalisation des activités.
Depuis, cette grève est reconduite chaque jour à l’unanimité par les salariés réunis en assemblée générale, dans l’attente d’une réponse claire de la direction du groupe.
À la suite de notre actualité d'hier [ndr : 17/09], le groupe Atos conteste notre présentation des faits : « Il ne s’agit pas de censure mais de respect des obligations de confidentialité attaché au mandat de représentant du personnel. En aucun cas Atos n’a censuré un tract syndical.
C'est l'hypothèse que fait l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, Specis-UNSA et FO) après l'OPA du groupe Atos sur Bull l'été dernier. Après six mois, plusieurs rapprochements et/ou fermetures de sites ont été annoncés. Sur les cinq que compte Bull en Île-de-France, quatre seraient fermés dans l'optique d'un regroupement des troupes à Bezons (95), siège d'Atos.
Rapprochement d'Atos et Bull : derrière la logique industrielle, les inquiétudes sociales
Le projet de rachat de Bull par Atos, sous forme d'une OPA qui sera officialisée le 6 juin prochain*, pose des questions légitimes à la CFDT, majoritaire au sein des deux groupes.
Surnommé plan « Barnabé » en interne, en écho à son initiateur, le directeur général de Bull Pierre Barnabé, arrivé il y a six mois de SFR, le plan « One Bull » va être mis en musique pendant les trois prochaines années.
RPS : de nouvelles formations vont voir le jour dans les deux prochaines années
Comment se fait-il que les CHSCT ne parviennent toujours pas à réduire significativement les risques organisationnels et psychosociaux, alors que leur action dans le domaine des risques chimiques et biologiques paraît efficace ?
Le Canard Enchaîné assez ''inspiré'' par... Miroirsocial
Publiée le 17 janvier, notre enquête sur la négociation secrète menée par Bull pour vendre le logiciel Eagle de sa filiale Amesys, n'a pas laissé l'hebdomadaire satirique indifférent.
Bull : des syndicats menés en bateau sur fond de cession d'une activité « sensible » robin carcanjeu 17/01/2013 - 23:58
Pour mieux dissimuler jusqu'au bout la cession d'Eagle, le logiciel de surveillance massive d'internet déployé en Libye par sa filiale Amesys, le groupe Bull a brouillé les pistes. C'est un ex dirigeant du groupe qui va faire discrètement prospérer le "sulfureux" logiciel. Une cession sensible,avec clause exceptionnelle de réintégration, justifie-t-elle aussi peu de transparence à l'égard des syndicats... voire des actionnaires ?
Bull cède son sulfureux logiciel Eagle à un ex-dirigeant
Les obstructions du Parquet de Paris sont levées mais les deux magistrats qui peuvent à nouveau enquêter sur les activités d'Amesys en Libye risquent d'aller de surprise en surprise.