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28 / 05 / 2014 | 12 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Rapprochement d'Atos et Bull : derrière la logique industrielle, les inquiétudes sociales

Le projet de rachat de Bull par Atos, sous forme d'une OPA qui sera officialisée le 6 juin prochain*, pose des questions légitimes à la CFDT, majoritaire au sein des deux groupes. Un communiqué commun diffusé en interne évoque, côté Atos, ''une baisse des effectifs, des résultats en dessous des entreprises du secteur informatique, un dialogue social tendu et décalé avec l’image officielle véhiculée au travers de slogans comme « well-being at work » ''.

Promis, pas de PSE

Dans le même temps, relèvent aussi les deux écuries CFDT, côté Bull, le plan de redressement « 1Bull » s'appuie sur la dénonciation de l’intégralité des accords sur le temps et les conditions de travail (voir notre actualité). Malgré les directions qui affirment qu’il n’y aurait pas de plan social en France, des « synergies substantielles » sont annoncées, pouvant toucher les fonctions « support et administration » ainsi que des activités communes, poursuivent les élus.

[MAJ 17H] : dans un communiqué spécifiquement adressé aux salariés de Bull, le syndicat fait part des observations suivantes, obtenues en CCE le 26 mai :
''Atos rattacherait les activités Bull à leurs homologues Atos de même nature: ceci concernerait le Cloud, les Infrastructures, la maintenance, managed services, l’intégration (y compris Amesys Conseil). Les activités de sécurité, le Big Data, s+c, le HPC et Bullion resteraient dans une organisation de type Bull actuel, dont le Pdg, Philippe Vannier, en serait le directeur.''

Nomadisme interne et externe

Lors de la visite d'Atos Intégration par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, peu avant les élections professionnelles de 2013, un point avait été fait sur le nomadisme pratiqué au « paquebot », siège du groupe Atos à Bezons (95) : une organisation source de mal-être au travail, selon plusieurs témoignages. Quotidiennement, ceux qui ne sont pas en clientèle partent à la recherche d’un siège disponible dans l’un des bureaux en « open space ». Une représentante de la fédération F3C CFDT avait rappelé que les ruptures conventionnelles représentaient 66 % des licenciements dans la branche Syntec.

* Dépôt de l'offre auprès de l'Autorité des marchés financiers

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