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29 / 01 / 2013 | 1 vue
Christian Kostrubala / Membre
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RPS : de nouvelles formations vont voir le jour dans les deux prochaines années

Comment se fait-il que les CHSCT ne parviennent toujours pas à réduire significativement les risques organisationnels et psychosociaux, alors que leur action dans le domaine des risques chimiques et biologiques paraît efficace ?

Le CHSCT renforcé dans ses actions

Peut-être faut-il avoir le courage de remettre en cause les modes de management et d’organisation du travail, plutôt que de continuer à débattre et à discuter sur des notions aussi floues que « la qualité de vie » ou « le bien-être » au travail ? Le 13 décembre 2012, la Cour d’Appel de Paris a suspendu le projet de réorganisation d’une entreprise, faute pour l’employeur d’avoir précisément évalué les risques psychosociaux et la charge de travail transférée sur le personnel restant en poste. Par cet arrêt, la Cour d’Appel de Paris juge donc qu’un CHSCT est recevable à intenter, au même titre qu’un syndicat, un recours en annulation-suspension d’une décision patronale. Avec les RPS, où va-t-on ?

C’est en observant des cyclistes que le psychologue Norman Triplett découvre, en 1897, qu’une mise en situation de compétition améliore les performances de chaque coureur. Le sportif passe d’une moyenne de 39 km/h dans un contre la montre, à 52 km/h en peloton. Si nous travaillons, c’est bien sûr pour gagner de l’argent mais c’est aussi et surtout pour avoir une existence sociale. Nous travaillons pour rencontrer l’autre. De cette rencontre naissent les performances et le dépassement de soi. Le travail nous permet de sortir de nous-mêmes. Aujourd'hui, certains considèrent cette rencontre comme un facteur de risques pour la santé (sic). Il y aurait, selon eux, déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.

  • Nous ne serions tout simplement plus capables de travailler ensemble.

Mettre la qualité du travail au cœur des plans de prévention


À ce jour, la quasi totalité des accords d’entreprise sur la prévention des risques psychosociaux ne porte que sur la forme. Quatre accords sur cinq sont des accords de méthode. Dans le plan santé au travail PST2, la Direction générale du travail prévoit une évaluation finale en 2014. On peut supposer qu’avant cette date, plans et projets vont être déployés par les directions. Les CHSCT seront informés et consultés pour rendre un avis éclairé sur les effets de ces politiques de prévention sur les conditions de travail. Ce sera le moment d’inverser le rapport de force sur les RPS et de s’engager dans une nouvelle voie, où faire du bon boulot est le meilleur moyen d'améliorer sa santé au travail.

Sur ce point, les auteurs du rapport « Bien-être et efficacité au travail ; 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail » ne s'étaient pas trompés, il y a 3 ans, en proposant de restaurer des espaces de discussion et d'autonomie dans le travail. Il vaut mieux tard que mal, et cela en tout genre. Voltaire

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