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Reprise en Scop : Duralex montre la voie, mais où est l’État ?
En moins de 24 heures, plus de 5 millions d’euros collectés en promesses d’investissement pour soutenir Duralex, l’emblématique verrerie reprise par ses salariés en Scop en juillet dernier, soit six fois l’apport initial de l’État (750 000 euros) lors de la reprise.
Ce succès éclair confirme l’attachement des citoyens au patrimoine industriel français, et leur confiance dans le modèle coopératif, où les salariés prennent en main leur avenir.
Mais il pose aussi une question cruciale : jusqu’où les citoyens devront-ils suppléer les pouvoirs publics ?
Les reprises en Scop sont une voie d’avenir pour préserver les emplois, les savoir-faire et la souveraineté industrielle. Encore faut-il que l’État accompagne réellement ces dynamiques.
Le Mouvement des Scop appelle à un plan d’action national pour permettre à d’autres Duralex de renaître :
- Création d’un fonds dédié à la reprise d’entreprise par les salariés,
- Garantie publique des emprunts contractés par les salariés repreneurs,
- Renforcement des dispositifs France Travail pour les salariés porteurs de projets de reprise.