La CFE-CGC Métallurgie réagit à la présentation du paquet automobile, présenté par la Commission européenne destiné à formaliser le plan d’action pour l’industrie automobile européenne. Si cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’accompagnement de la transition climatique du secteur, elle ne répond que partiellement aux attentes de quelques constructeurs, sans apporter à ce stade de garanties suffisantes pour les salariés de la filière.


Au regard des quatre axes principaux défendus dans le « paquet automobile », les aménagements et flexibilités introduits par celui-ci, -s’ils peuvent répondre à certaines difficultés à court terme rencontrées par des acteurs de la chaîne de valeur-, ne s’accompagnent pas des garanties nécessaires sur le volet emploi.


À ce jour, aucune étude d’impact social partagée n’a été présentée, aucun dispositif renforcé d’accompagnement des transitions professionnelles n’est clairement identifié et aucune contrepartie sociale contraignante n’est prévue pour les salariés.


Pour la CFE-CGC Métallurgie, une transition juste impose impérativement le maintien des sites industriels en Europe, l’interdiction des fermetures de sites industriels, des investissements renforcés dans les chaînes de valeur européennes, enfin des programmes ambitieux de formation et de reconversion pour les salariés de l’industrie du thermique.  En l’état, ce paquet ne répond pas aux enjeux structurels de long terme auxquels est confrontée la filière automobile européenne. 


Une transition de la filière automobile européenne réussie sera celle qui combine des objectifs climatiques ambitieux avec une base industrielle européenne renforcée (des constructeurs aux fournisseurs) et des emplois de qualité dans toute la chaine de valeur. Sans garanties sociales et industrielles fortes, la réussite de la transition de la filière automobile ne pourra être ni juste, ni durable.