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14 / 11 / 2025 | 619 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Les analyses d'OFI-Invest sur la situation économique et les perspectives envisageables

A l'occasion d'un récent déjeuner de presse organisé par OFI-INVEST,  Éric Bertrand directeur général délégué , Directeur des gestions et Olivier Baduel, Directeur des gestions actions ont pu livrer leurs analyses sur la situation économique actuelle , les enseignements à en tirer et les perspectives envisageables...

 

La croissance américaine devrait évoluer en dessous du potentiel en fin d’année, mais sans décrochage

 

  • L’économie américaine affiche une certaine résilience au 3ème trimestre  puis devrait évoluer sous son potentiel en fin d’année, avec une consommation des ménages pénalisée par les droits de douane. En 2026, la demande interne devrait profiter de la loi budgétaire OBBBA, de l’assouplissement de la politique monétaire, de la dérégulation à venir et d’une incertitude maximale liée aux tarifs douaniers qui devrait être derrière nous.
  • Le taux de droits de douane effectif de 11 % est loin du taux de droits de douane théorique cohérent avec les annonces du Président américain (environ 18 %). La transmission des droits de douane dans les prix au consommateur devrait continuer dans les prochains mois via l’accélération des prix manufacturés, mais la passation sur les prix finaux pourrait être moindre que par le passé en lien avec un contexte de demande plus fragile. La désinflation des services, y compris immobilière, peut compenser ce mouvement.
  • La Fed est plus inquiète des risques haussiers sur le chômage que des risques haussiers sur l’inflation.

 

Dans un contexte où la politique monétaire est jugée encore modérément restrictive, ce nouveau diagnostic ouvre la voie à de prochaines baisses de taux, comme cela a eu lieu en septembre.


La zone Euro entre protectionnisme et plans de relance

 

  • La zone Euro devrait continuer à évoluer en croissance légèrement positive au second semestre. La consommation des ménages devrait tenir dans un contexte où les gains de pouvoir d’achat sont toujours en cours et où le taux de chômage est à son plus bas historique. Les droits de douane devraient continuer à peser sur le commerce extérieur de la zone Euro. Quant à l’investissement, seule la partie résidentielle devrait soutenir l’activité économique à court terme.
  •  A partir de début 2026, la demande interne devrait accélérer grâce aux effets sur l’investissement public du déploiement progressif des plans d’infrastructure en Allemagne et des dépenses militaires (+0,3 point de croissance en 2026-2027-2028).
  • La désinflation est réussie et avec les taux directeurs désormais à la neutralité à 2 %, le cycle de baisse des taux d'intérêt de la BCE serait terminé. Le fait que l’inflation soit inférieure à 2% en 2026 constitue une déviation minimale par rapport à l’objectif (en partie lié aux effets de l’appréciation de l’euro) et ne justifie pas d’aller plus avant dans l’assouplissement, dans un contexte par ailleurs où les risques sur l’activité économique sont équilibrés étant donné que les négociations commerciales avec les Etats-Unis ont évité le pire.

 

Parmi les principaux scénarios alternatifs envisagés:

 

  • Un apaisement des tensions


Le cycle économique aux États-Unis est prolongé sans ralentissement et les risques du protectionnisme s’estompent (la guerre commerciale passe au second plan). En zone euro les facteurs de risques se dissipent (résolution de la crise politique actuelle en France, paix Russie- Ukraine, mise en place rapide du plan de relance allemand).

 

  • La guerre commerciale reste au premier plan


Une inflation plus élevée que dans le scenario central aux Etats-Unis, mais également une croissance plus faible aux US et en zone Euro. Une BCE plus accommodante.

 

  • Un atterrissage difficile


Un ralentissement marqué aux US et le choc se transmet en zone Euro. Inflation plus basse et baisses des taux plus rapides.....

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