Participatif
ACCÈS PUBLIC
06 / 12 / 2024 | 131 vues
Mireille Herriberry / Membre
Articles : 36
Inscrit(e) le 11 / 12 / 2018

Des suppressions de postes massives et injustifiées au sein du Groupe CCF

Avec l’annonce du projet de restructuration qui envisage la suppression de près de 1 500 postes d'ici fin 2026, le Groupe CCF prend une direction socialement alarmante, suscitant une profonde inquiétude parmi ses salariés et leurs représentants.

 

Notre syndicat  s'oppose fermement à ces mesures drastiques et appelle à une réévaluation complète de cette stratégie.


Ce plan de réduction des effectifs, qui réduirait le nombre de salariés de 3 912 à 2 484 et entraînerait la fermeture de 88 agences, est difficilement justifiable.

 

Alors que le CCF invoque des pertes financières, le contexte révèle une réalité nettement plus nuancée : à la suite de l'acquisition des activités de banque de détail d’HSBC pour un euro symbolique, le groupe MMB/CCF a généré une plus-value substantielle de 2,5 milliards d'euros.

 


Face à ces chiffres, il est clair que le groupe dispose des ressources nécessaires pour investir dans le développement durable de ses activités sans compromettre l'emploi de ses salariés. Notre syndicat  a fermement exprimé que les bénéfices actuels doivent être utilisés pour renforcer l’entreprise, et non pour démanteler son capital humain.


FO Banques, solidaire de tous les salariés, apporte son soutien plein et entier à la section FO CCF qui se mobilise pour contester chaque décision qui menacerait l'intégrité et l'avenir professionnel des salariés du CCF. Ensemble, nous sommes résolus à lutter pour maintenir le plus grand nombre de postes et exiger les investissements nécessaires au développement de l’entreprise!

Afficher les commentaires


Le 31 décembre 2024, Loïc Nicolas, Délégué Syndical National FO CCF a rencontré Madame Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, pour l’alerter sur l’impact social et humain du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en cours au Crédit Commercial de France (CCF).

 

Ce plan, annoncé début décembre 2024, prévoit 1 428 suppressions de postes et la fermeture de 88 agences, soit près de 40 % des effectifs et un tiers du réseau, d’ici 2026.


Des justifications économiques contestables


Notre syndicat  continue de dénoncer la stratégie adoptée par CERBERUS CAPITAL MANAGEMENT, fonds d’investissement américain contrôlant le CCF. Malgré les pertes affichées pour 2024, le groupe dispose de 2,5 milliards d’euros d’actifs nets transférés lors de son acquisition pour 1 euro symbolique.


Il  alerte sur les pratiques des « fonds vautours », qui sacrifient les salariés au profit d’une rentabilité immédiate. Ces stratégies, déconnectées des réalités humaines et sociales, sont un danger pour l’équilibre économique et social du secteur bancaire français.


Notre organisation syndicale soutient les salariés CCF qui ont déjà subi un transfert chaotique, qui se sont
investis, qui ont réalisé les objectifs assignés, et qui voient, finalement, leur poste disparaître au nom de la rentabilité immédiate à cause d’un actionnaire vorace.


Cette annonce a été une véritable onde de choc parmi les salariés sidérés, suscitant une profonde inquiétude et une augmentation des risques psycho-sociaux inacceptables au sein de la banque.


Un rendez-vous est d’ores et déjà fixé avec la Direction Générale de CCF le 28 janvier prochain.


FO Banques rencontrera la Direction Générale du CCF le 28 janvier 2025 pour exiger des réponses et des justifications détaillées sur les choix stratégiques du groupe, notamment :


1. Les raisons économiques précises derrière ce plan de restructuration, dont nous contestons le fondement.
2. La stratégie économique globale de Cerberus, qui semble privilégier des mesures à court terme sans considération pour la pérennité de l’entreprise et l’impact sur les salariés.
3. Des engagements concrets pour garantir un accompagnement des salariés touchés, qu’ils soient licenciés ou restant en poste.


Notre organisation syndicale  dénonce une stratégie de « fonds vautour », caractérisée par un rachat à bas coût, des suppressions massives de postes pour réduire les charges, et une revente rapide au détriment des salariés et des clients.


Un suivi avec la Ministre indispensable


Face à l’ampleur de ce dossier, FO CCF sollicitera un nouveau rendez-vous avec Madame la ministre du Travail pour faire le point sur l’évolution des négociations et sur les mesures prises par le groupe CCF. Ce suivi est essentiel pour garantir que les engagements de responsabilité sociale soient respectés et que les intérêts des salariés soient protégés.


Nous  appelons l’État à rester vigilant face à cette restructuration, qui illustre les dérives possibles des pratiques financières internationales dans des secteurs stratégiques comme la banque.