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08 / 02 / 2024 | 20 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Comment construire une information qui renforce la démocratie ?

Pour répondre à cette question 100 citoyennes et citoyens tirés au sort ont travaillé pendant deux week-ends, les 27 & 28 janvier puis 3 & 4 février 2024, lors des journées délibératives des États généraux de l’information.


Leur rapport final vient d'être remis  à Christophe Deloire, Délégué général des EGI (États généraux de l'information)(*) . Cette contribution citoyenne viendra nourrir et enrichir les réflexions des groupes de travail et du comité de pilotage des EGI, en vue de la restitution finale de leurs recommandations au Gouvernement en juin 2024. 

 

Articulé autour de 5 rapports thématiques :
 

  • – Comment la technologie change-t-elle notre rapport à l’information ? La technologie a d’ores et déjà transformé notre relation à l'information. Avec l'ère numérique, l'information se répand toujours plus rapidement et massivement tout en interrogeant sur sa fiabilité et son influence sur l'opinion publique, en raison du risque de manipulation. Comment la technologie peut-elle être utilisée pour renforcer la démocratie plutôt que la menacer ?

 

  •  – Comment restaurer la confiance envers les médias ? La méfiance croissante envers les médias est un enjeu majeur. Les accusations de manque de déontologie à l’encontre de certains journalistes et de diffusion de fausses nouvelles ont érodé la confiance des citoyennes et États Généraux de l’Information .Quelles solutions peuvent être imaginées pour restaurer cette confiance et garantir une information fiable et impartiale ?

 

  •  – Qui doit payer pour une information de qualité ? La question du financement est cruciale pour assurer une information de qualité. Avec la diminution des revenus publicitaires et la montée des contenus gratuits en ligne, les médias sont amenés à réinventer un modèle économique leur permettant de financer et produire des informations rigoureuses et approfondies. Entre l’État, les aides publiques, les financements indépendants et les grands acteurs privés, comment imaginer un ou des nouveaux modèles pour financer les producteurs d’information ?

 

  •  – Comment lutter contre les manipulations de l’information ? La production d’information est un processus pour lequel chaque étape est importante et devrait pouvoir être retracée. Cette traçabilité de l'information semble essentielle pour vérifier son origine et sa fiabilité. Dans un monde où les informations peuvent être manipulées ou sorties de leur contexte, voire faire l’objet d’ingérences étrangères, quelles méthodes pouvons-nous mettre en place pour assurer la transparence, la traçabilité et l'authenticité de l'information ? Comment éduquer les publics aux médias tout au long de la vie afin de leur permettre d’identifier les manipulations de l’information ?

 

  •  – Quelle régulation efficace pour les médias traditionnels comme pour les nouveaux acteurs ? Depuis la transition numérique, de nouveaux acteurs sont apparus et produisent de l’information : les plateformes numériques, les réseaux sociaux, les créateurs de contenus... Aujourd’hui, ils ne sont peu, voire pas régulés, à l’inverse des médias traditionnels : les journaux, les chaînes télévisées, la radio, les afficheurs... Quelles règles mettre en place pour ces nouveaux entrants qui ne répondent pas aux mêmes contraintes que les médias traditionnels ? Et à quelle échelle intervenir (nationale, européenne, mondiale) ?

 

Autant de questions qui  ouvrent un vaste champ de débat et de réflexion sur le rôle de l'information dans une démocratie et qui  interpellent autant les professionnels des médias, les décideurs politiques, que chaque citoyenne et citoyen.

 

Le  rapport final de plus de 130 pages formule nombre  préconisations concrètes pour enrichir les réflexions des groupes de travail et du comité de pilotage des Etats Généraux de l’Information (EGI). 

 

Sur l'ensemble des  problématiques étudiées  (qui se rejoignent et se complètent) ils ont , entre autres,  proposé de taxer les revenus issus de la publicité, quel que soit le support.


Parmi les propositions apparaît aussi la volonté de renforcer les mesures de protection des journalistes, de leurs sources (dont les lanceurs d'alerte) ....



Pour plus de détails sur ce volumineux rapport:
 

Lire le rapport

 

(*) Lancés à l'initiative du président de la République dans l'objectif d'établir un diagnostic sur les enjeux liés à l'information et de proposer des actions concrètes, les Etats Généraux de l'Information se fondent sur trois types de participation : la participation des professionnels, celle des chercheurs et enfin celle des citoyens.

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