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30 / 08 / 2012 | 13 vues
Philippe Charry / Abonné
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Des milliers d'emplois menacés dans le secteur des télécommunications

L’arrivée du quatrième opérateur, Free, a largement rebattu les cartes dans le paysage des télécommunications françaises.

Face à la réduction de leur marge, les autres opérateurs s’apprêtent à lancer d’importants plans d’économies.

La direction de Bouygues Télécom a annoncé en comité central d’entreprise l’ouverture d’un plan de départs volontaires concernant 556 salariés. Il semble que, pour le moment, les centres d’appels ne soient pas concernés.

À SFR, un plan de départs volontaires est annoncé et sera présenté dans le détail en novembre aux syndicats dans le cadre d’une réorganisation qui « vise à restaurer la compétitivité du groupe ».

Environ un millier d’emplois pourraient être supprimés et les coûts pourraient être réduits de 800 millions d’euros sur deux ans.

En fait, les coupes ont déjà commencé et concernent les CDD, les intérimaires et les prestataires. Ainsi, 1 500 postes doivent être supprimés chez les prestataires dans les deux prochaines années.

Dans quelle mesure les emplois dans les centres d’appels, et chez les sous-traitants seront-ils touchés ?

Quoi qu’il en soit, l’inquiétude grandit chez les salariés. Pour Force Ouvrière et les autres syndicats, ces nouvelles mesures d’austérité ne se justifient pas puisque SFR est toujours rentable.

L’opérateur devrait enregistrer un résultat brut d’exploitation d’au moins 3 milliards d’euros cette année. Pour les syndicats, les suppressions de postes n’auront qu’un effet limité sur les bénéfices.

Ces opérateurs sont confrontés à une baisse de leur chiffre d’affaires, qui pourrait chuter jusqu’à 20 % cette année. Les dirigeants des opérateurs télécoms français, qui affirment devoir réduire aussi fortement leurs investissements, accusent le nouvel entrant d’être le responsable de la destruction d’emplois à venir dans le secteur et d’avoir 30 % de ses salariés dans des pays à bas coûts.
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