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26 / 02 / 2014 | 4 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Comment les salariés d'une usine du Tennessee ont refusé l'implantation d'un syndicat

Cela s'est passé outre-Atlantique mi février, dans l'usine Volkswagen de Chattanooga (Tennessee). Le site Novethic du 21 février raconte la défaite cinglante subie par le syndicat United Auto Workers (UAW). Consultés par référendum, les salariés ont rejeté par 726 voix contre 626 l'arrivée de l'UAW, qui comptait ainsi mettre un pied dans le secteur automobile du sud-est, où il est peu implanté.

Des élus républicains ont menacé de couper les aides fiscales à l'usine si l'UAW parvenait à s'implanter. Ils ont agité la menace d'une probable ruine de l'automobile du sud du pays, sur le modèle dévasté du nord.

Comment monter un CE

L'objectif était d'implanter une sorte de comité d'entreprise, un projet caressé par l'UAW et la direction, laquelle reconnaît que le syndicat entretient une approche moins conflictuelle avec le patronat depuis quelques années. Certes, le dossier était juridiquement compliqué. Même régulièrement élu, précise Novethic, « un comité ne pourrait prétendre représenter légalement les salariés que si un syndicat représentatif dans l'entreprise lui déléguait ce pouvoir ».

C'est précisément ce qui figurait en toutes lettres dans l'accord signé par Volkswagen et l'UAW à Chattanooga ! Le 24 février, le président du syndicat s'est exclamé sur Reuters (USA) : « Allons-nous laisser se décider à l'extérieur ce qu'un syndicat et une direction n'ont pu négocier ensemble ? »

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