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23 / 04 / 2015 | 8 vues
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BNF : pot commun 2.0 pour soutenir la grève des agents de nettoyage

Les grévistes ont lancé une initiative des plus originales avec la création d’une caisse de grève en ligne, un pot commun 2.0. Une initiative qui ravira la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, également en charge du numérique.

La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, était pourtant venue fêter en grande pompe son vingtième anniversaire. Mais un mois plus tard, les poubelles débordent dans ce temple qu’est la Bibliothèque Nationale de France (BNF) installée depuis vingt ans sur le site de Tolbiac dans le XIIIème arrondissement de Paris.

Depuis près de deux semaines, la quasi-totalité des employés de la société Onet (qui assure la prestation de nettoyage en sous-traitance pour la BNF) est en grève reconductible. Principale revendication, l’embauche de renforts suite à une très forte augmentation de la charge de travail depuis deux ans.

La BNF est jonchée de détritus. « Ce n’est pas beau à voir. Tout le monde en parle ici et veut savoir quand on va reprendre le travail », a déclaré une gréviste au quotidien L'Humanité. Une situation qui n’a pourtant pas l’air d'émouvoir la direction, ni le ministère, lesquels, par leur silence, sont d’une pudeur de vierge depuis le début du mouvement. « Mais la direction de la BNF est aussi concernée par cette grève », affirment les syndicats CGT, CFDT, FSU et SUD de l'établissement public.

Bien qu'ils ne soient pas directement partie prenante du mouvement car Onet (société privée) se trouve hors de leur champs de compétence syndical, ils n’en remettent pas moins Bruno Racine, président de la BNF et Fleur Pellerin, sa ministre de tutelle, à leur juste place. « En tant que donneurs d’ordre, ils ont la responsabilité sociale d’assurer de bonnes conditions de travail et le respect de leurs droits aux salariés des sociétés sous-traitantes qui interviennent au sein de la BNF », affirment-ils. 

« Nous demandons à la direction de la BNF d’intervenir pleinement auprès de la société Onet pour aboutir à une résolution favorable de cette grève et de prendre les mesures nécessaires pour garantir de bonnes conditions de travail aux salariés des sociétés sous-traitantes », ont-ils réaffirmé dans un communiqué commun.

En tout cas, si les pouvoirs publics pariaient sur un essoufflement du mouvement faute de combattants et d’argent, c’est loupé. En effet, les grévistes comptent installer leur mouvement dans la durée pour obtenir satisfaction sur des revendications somme toute légitimes. C’est pourquoi, ils ont une lancé une initiative originale avec la création d’une caisse de grève en ligne, un pot commun 2.0, une initiative qui ravira la ministre de la Culture également en charge du numérique. C'est ici. Fleur Pellerin et Bruno Racine peuvent même régler via PayPal.

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