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19 / 12 / 2014 | 4 vues
Jean-Pierre Bachmann / Membre
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Areva prépare un plan de redressement drastique

Alors qu’il s’apprête à changer son mode de gouvernance, le groupe Areva connaît des difficultés importantes. Pour faire face à une situation économique dégradée qui touche dorénavant ses activités industrielles historiques, Areva s’apprête à mettre en place un plan de redressement drastique

Blocage des salaires

La direction générale a soudainement décidé le blocage des salaires alors que le processus de négociation était très avancé dans plusieurs filiales du groupe. Seuls les effets de mobilité, d’ancienneté et d’égalité professionnelle font l’objet d’une masse salariale consacrée.
Le groupe Areva ne se défend d’aucune possibilité dans le redressement financier

L’élaboration du plan de redressement fait d’ores et déjà l’objet d’inquiétude chez les salariés qui se considèrent injustement victimes des erreurs stratégiques d’Areva. La direction déclare ne repousser aucune solution dans les hypothèses de travail sur la compétitivité du groupe.

Effectifs, statuts, cessions, restructuration en point de mire

Les regards se posent naturellement sur les questions d’effectifs, de statuts des entreprises du groupe. Les fonctions support on déjà fait l’objet d’un plan de réduction des effectifs et plus de 400 postes ont déjà été supprimés depuis 2012. Les effectifs seront adaptés aux plans de charges en baisse avec la difficulté d’avoir à maintenir les compétences pour répondre aux contrats passés avec les clients et au renouvellement du personnel partant en retraite. Des cessions d’actifs seraient aussi étudiées ainsi qu’une restructuration importante du groupe. La filialisation de certaines activités pourrait intervenir, avec comme objectif de diminuer la masse salariale. De nombreux emplois pourraient être perdus et le climat social se tendre irrémédiablement chez Areva.

Un plan présenté en février 2015
Le plan sera présenté aux instances de représentation du personnel du groupe fin février 2015. Les organisations syndicales (dont la CFDT) ont demandé de suspendre les négociations portant sur le volet mobilité de la GPEC dans l’attente des orientations stratégiques. Elles planchent avec la direction sur la révision des accords de formation et de mobilité pour le mois de mars. Les organisations syndicales seront reçues au Ministère de l'Industrie en janvier pour aborder les conséquences sociales du plan en cours d'élaboration.
Besoin de réponses stratégiques et de filière
Le groupe a maintenant besoin d’une vision claire de sa stratégie en adéquation avec les perspectives du marché. Au-delà des efforts demandé à Areva, une politique de filière dirigée par l’État doit enfin être mise en place pour que les activités industrielles en France, qui ont fait l’objet d’investissements considérables du groupe depuis 2005, ne soient pas fragilisées et leurs emplois menacés.

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