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17 / 10 / 2017 | 6 vues
Vincent Hernandez / Membre
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Travailler en open space, pas si facile !

Notre fédération s'est intéressée aux conditions de travail en open space et revient sur cette question dans son dernier magazine d'automne...

Travailler en open space, c’est apprendre à oublier son environnement pour se concentrer, tout en restant attentif aux échanges d’informations. Pas si facile !

« Heureusement que je peux bénéficier d’une journée de télétravail par semaine pour tenir les délais ».Le Mag a recueilli le témoignage de Céline, installée en open space depuis peu sur le site RTE de Nantes. Elle gère un portefeuille de clients et s’occupe de facturation. Elle est rassurée car le bâtiment offre plus de luminosité et de confort que l’ancien mais souffre d’un léger handicap auditif. Elle explique : « je n’entends pas si les infos échangées sur le plateau entre mes collègues me concernent ou non. J’ai déjà pu constater qu’il y avait des infos qui m’avaient échappées ». Plus de fatigue au début : « il faut s’habituer car dès qu’il y a plusieurs conversations autour de soi, on a vite fait de se déconcentrer. Heureusement que je peux bénéficier d’une journée de télétravail par semaine pour tenir les délais ».

Pour s’isoler et retrouver un peu de confidentialité, il y a bien les « bubbles », petits boxes équipés de téléphones et de connexions informatiques. « Mais tout le monde n’a pas un ordinateur portable », précise Céline.

Pour Sandrine, qui travaille à la planification de l’urbanisme, sur le même site à Nantes, pas facile non plus d’aller s’isoler dans une « bubble » : « j’ai besoin des trois ordinateurs de mon poste de travail pour répondre aux clients ». L’arrivée dans ces nouveaux bureaux s’est bien passée et « les contraintes professionnelles ont plutôt été bien respectées ». Mais il faut changer et « apprendre à faire moins de bruit et oser dire si quelqu’un nous dérange. Pas si simple ».

Respecter ces règles impose des contraintes : « Je passe mes appels quand je suis en télétravail et je m’organise pour faire mes impressions le matin quand il n’y a pas trop de monde ».

L’information circule plus rapidement, « on envoie moins d'e-mails mais on se déplace davantage, il vaut mieux ne pas être près d’un passage ». Sur le même site, Xavier apprécie de travailler dans un service convivial : « c’est plus simple quand il y a une bonne ambiance, pour nous ça a bien facilité l’installation en open space, notamment pour accorder les besoins en luminosité. Les contraintes ne sont pas les mêmes pour tous ».

Il reste encore du chemin à faire pour permettre à chacun de travailler efficacement en open space, tandis qu’on parle déjà de « flex office » ou encore de « coworking » pour des salariés nomades.

Un ordinateur portable sous le bras, un bureau différent chaque jour, ces travailleurs ambulants passent beaucoup plus de temps dans des espaces collaboratifs. C’est notamment ce qui se met progressivement en place sur le site EDF de Saint-Denis Cap Ampère. Cela répond à différentes typologies d’activités, certaines entités travaillent en « mode dynamique », un casier pour déposer ses affaires personnelles et des « blockets » pour se réunir.

Pour chaque poste, il est indispensable de s’assurer que le travail est réalisé dans de bonnes conditions, sereines, sans rajouter de situations de stress.

Un espace plus lumineux et de nouvelles dispositions qui chamboulent les habitudes de travail. Ces changements font faire des économies mais sont une véritable révolution dans l’organisation du travail au quotidien.

* Évolution de l’organisation des activités d’intervention.

 

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