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23 / 03 / 2009 | 3 vues
Thierry Segard / Membre
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Tioxyde: le prix à payer pour "sauver" l'usine espagnole

Scott Anderson (n° 2 du groupe Tioxide) était présent la semaine dernière sur le site de Calais.

Après nous avoir fait l'éloge de nos résultats sécurité dans le groupe qui sont en amélioration, ce qui n'est pas incompréhensible puisque de nombreux sites tournent au ralenti, Monsieur Anderson a répondu (avec traduction simultanée par notre président D Vanneste) à nos questions pendant plus de deux heures. La salle était comble, bien que la direction n'ait fait savoir que le mardi à 15 h00 qu'une réunion d'information avait lieu le lendemain à 10h00, les délégués présents avaient appelé au téléphone toutes les personnes qui étaient en repos (beaucoup travaillent en horaires postés). Les questions ont donc fusées.

Scott Anderson nous a présenté une courbe mettant en évidence les coûts élevés des usines Européennes au Sulfate Huelva (Espagne),  Scarlino (Italie) et Calais (France).

L'usine espagnole "sauvée", à quel prix ?

Il nous a annoncé que le nouveau directeur de l'usine de Huelva avait "sauvé son site", des négociations avec l'assemblée d'Andalousie auraient abouties afin que le gouvernement prenne en charge les salaires des salariés pendant 12 à 18 mois, durée pendant laquelle l'usine Espagnole resterait à l'arrêt. Des automatisation seraient alors effectuées dans cette usine.  En contrepartie le Groupe Huntsman Tioxide se serait engagé à ne pas fermer l'usine de Huelva.  Tout ceci est conditionné à la signature avec les syndicats d'une réduction d'1/3 du personnel et ce serait imminent.

  • Concernant l'usine Italienne, ils auraient des soucis d'élimination de leurs déchets et travailleraient actuellement sur le sujet.

Avec insistance, nous avons demandé si fatalement un site devait fermer, la réponse est oui, sauf si les 3 usines réduisent leurs coûts au niveau du procédé au Chlore, ce qui ne nous semble pas possible.

Embauches dégelées sur Calais

Les embauches seraient "dégelées", il nous manque au moins 20 personnes, mais les temps liés au recrutement et à la formation sont si longs que nous allons devrons inmanquablement faire des heures supplémentaires en attendant...

Nous avons demandé ce qui avait été dit en Mairie le mardi 17 mars puisqu'une réunion s'est tenue entre Madame Bouchard, le sous préfet Gavory, Monsieur Demassieux et Monsieur Vanneste. Le Secrétaire du Comité d'Entreprise n'a pas été convié à cette réunion. La réponse a été que la mairie soutiendrait le projet "engrais" s'il se concrétisait mais nous n'avons pas eu plus de détail...A ce jour, la direction nous a indiqué que le projet "engrais" était toujours à l'état de "discussion".

Les salariés de Tioxide Calais sont donc toujours dans l'expectative d'une réelle anticipation permettant d'assurer la pérennité du site, toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues, pas seulement dans les intentions mais surtout dans l'action sur le terrain parce que les salariés attendent de savoir quel avenir leur est réservé depuis l'annonce du 14 janvier annonçant la "fermeture potentielle du site de Calais"  qui reste marquée dans les esprits.

Soutien de la région

En compagnie du représentant syndical au comité d'entreprise Didier Rosenfeld, nous avons été reçus le jeudi 19 mars peu après 18h00 au siège du conseil régional par Pierre de Saintignon, son vice-président. Il nous a assurés de son soutien et plus particulièrement de celui de la région afin d'anticiper les problèmes de Tioxide Calais (s'il en est encore temps). Un contact avec la Direction de Tioxide doit être pris suite à cette entrevue.

Je tiens à remercier Pierre de Saintignon ainsi que son collaborateur Jean-Michel Giraud d'avoir répondu à ma demande, les salariés de Tioxide s'associent bien entendu à mes remerciement.
 

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