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06 / 03 / 2018 | 4 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Salariés de Pimkie bradés et méprisés : FO ne signera pas

Il aura fallu faire échec à une rupture conventionnelle collective (le nouveau dispositif de la loi Macron permettant des licenciements collectifs sans motif) pour que la direction revienne à un plan de départs volontaires pour difficultés économiques. Ce qui n’a pas été chose facile.

Refuser une rupture conventionnelle collective pour finalement se voir proposer 291 ruptures conventionnelles amiables ?

Une intersyndicale FO-CGT-CFDT a été solidaire en la circonstance. Plein de bonnes volontés. FO a signé un accord de méthode : une étape, pensait-on, essentielle pour négocier des mesures supra-légales mais aussi des reclassements, des formations, des accompagnements (par un cabinet spécialisé), des mesures d’âge etc.

De longues séances de négociations se sont tenues sur un temps très court. Alors que nous pensions ainsi réellement négocier, force a été de constater d’heure en heure que la loyauté, principe de base de toute négociation, n’était pas au rendez-vous de la part de la direction et pour cause : les difficultés financières annoncées ne proviennent pas de France mais d’Allemagne. Puis un montage financier avec des subprimes creuse le tout.

Aucune des trois revendications énoncées « incontournables » par la section FO de Pimkie n’a été sérieusement négociée par la direction. Pire, aucune réponse de la part de la direction.

Le  syndicat revendiquait :

  • les mêmes conditions supra-légales que lors du PSE de 2009-2010 pour les salariés présents à cette date ;
  • l'égalité de traitement pour les 83 salariés disposant d’une clause de mobilité, actuellement mise en œuvre de manière dévoyée. Car il ne s’agit pas d’offrir des postes disponibles mais de provoquer des sureffectifs, pour ensuite licencier pour motif personnel si le renouvellement ne fait pas son œuvre (et à bas coût, vous le comprenez-bien) ;
  • des licenciements pour motif économique et non des ruptures conventionnelles amiables.

Signer un accord, c’est marquer son assentiment à chaque disposition prise, à chaque mot écrit et à chacune de ses conséquences. Les membres de la section syndicale FO de Pimkie refusent de participer à la grande braderie que Pimkie organise pour se séparer de ses salariés. Refuser une rupture conventionnelle collective pour finalement se voir proposer 291 ruptures conventionnelles amiables ? De qui se moque-t-on ? Nous refusons le mépris des dirigeants de Pimkie.

Dans de telles conditions, pas question pour le syndicat FO d’accord de départs volontaires.

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