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04 / 06 / 2014 | 40 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Pourquoi l'AFPA veut se « dégoogliser »

En plein plan de refondation, baptisé « plan de la dernière chance par la Cour des Comptes » visant à redresser les comptes de l'association de la formation professionnelle pour les adultes, les fondamentaux sont discutés un à un. L'AFPA a annoncé avoir opéré un début de redressement de son activité au premier trimestre 2014 et son résultat, en un an, est redevenu positif.

Les outils numériques de support pédagogique n'échappent pas à la vaste remise en question. L'AFPA est en effet sous contrat avec le moteur américain pour utiliser ses « Google Apps » depuis janvier 2012. Ces applications proposées par le moteur américain regroupent des services tournés vers les professionnels comme des services hébergés, des agendas partagés, etc. à des prix en général très compétitifs et d'une très bonne disponibilité. Des arguments auxquels il est difficile de résister, par temps de crise ou non. Sauf qu'en interne, la CFDT s'interroge depuis l'an dernier en comité central d'entreprise sur « la guéguerre pour imposer, sans le dire vraiment aux 5 000 formateurs de l’AFPA, un système pédagogique centré sur Google Apps, sans réelle expérimentation digne de ce nom ». Contacté, l'organisme n'a pas donné suite.

Se débarrasser du géant

Lors du CCE d'avril, les syndicats ont appris la volonté de l'AFPA de se désengager (enfin) de Google, au profit d'une autre solution logicielle libre de type « learning management system » (ou LMS). Un communiqué du 15 mai évoque juste « la mise en place en 2015 d'une plate-forme numérique particulièrement innovante ». Un délégué CFDT décrypte les raisons de ce virage : « Avoir l'essentiel de ses applications de support pédagogique chez un un acteur comme Google, pour un organisme comme l'AFPA, cela posait de réels problèmes de souveraineté nationale depuis l'affaire Snowden. D'où ce retrait entamé ». Le désengagement, lui, ne pourra être que progressif, sachant que certains centres AFPA ont une utilisation plus prononcée des Google Apps que d'autres.

Longue histoire avec le « libre »

À partir de 2002, l'AFPA avait eu maille à partir avec un éditeur de solutions qui lui avait fourni un programme constitué en réalité d'un logiciel libre sous licence GNU/GPL (voir Wikipedia), dont il ne voulait pas fournir le code source. L'affaire s'était soldée devant la Cour d'Appel en 2009 par la victoire de l'association. Une affaire au symbole fort puisque c'était la première fois en France que la licence GNU/GPL se voyait reconnaître une valeur juridique par la justice.

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Dommage que cet article souffre : - d'erreur ("son résultat [celui de l'Afpa], en un an, est redevenu positif"), - d'approximation ("Longue histoire avec le « libre »"), - voire de réelle contre-vérité ("un système pédagogique centré sur Google Apps, sans réelle expérimentation digne de ce nom »"). Car les questions abordées (la situation financière et le financement de l'Afpa, le potentiel et l'usage des Google Apps en formation, la place du libre en formation) sont autant de sujets méritant effectivement un réel débat.