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29 / 10 / 2024 | 37 vues
Eric Peres / Abonné
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Rémunération des cadres: Une diminution de 2,8%

L'INSEE a publié une étude sur la rémunération dans le secteur privé en 2023. Bien que les salaires aient plutôt augmenté, l’inflation a finalement entrainé une baisse du pouvoir d’achat. Les cadres, en particulier, sont confrontés à un recul significatif de leur rémunération réelle.

 

Les cadres particulièrement affectés par la baisse du pouvoir d'achat

 

En 2023, le salaire moyen dans le secteur privé a augmenté de 4% en euros courants, mais cette progression n’a pas compensé une inflation de 4,9%. Pour les cadres, qui perçoivent en moyenne 4 573 euros nets par mois, la baisse en euros constants est de 2,8%. Les augmentations automatiques du SMIC ont permis de protéger en partie les salaires les plus bas, mais pour les cadres, ces mécanismes ne suffisent pas à contenir la dégradation de leur pouvoir d'achat, soit une évolution bien plus marquée que celle des autres catégories socioprofessionnelles.

 

Le poids des primes dans la rémunération

 

Près d’un quart des salariés du secteur privé ont bénéficié d’une prime de soutien au pouvoir d’achat en 2023, pour un montant moyen de 917 euros. Ces primes, bien que légèrement en hausse pour les bénéficiaires, sont en retrait en termes de part de salariés concernés, notamment parmi les cadres où la proportion est passée de 26,5% en 2022 à 25,1 %. Traditionnellement mieux rémunérés en termes de salaire fixe, les cadres voient pour leur part ces éléments variables peser de plus en plus dans leur rémunération totale.

 

Inégalités hommes-femmes : des progrès, mais encore du chemin à faire

 

Un autre point saillant des données concerne la persistance des écarts salariaux entre hommes et femmes. En 2023, les femmes gagnaient en moyenne 13,5 % de moins que leurs homologues masculins. Bien que cet écart se réduise progressivement, notamment grâce à une meilleure représentation des femmes dans les postes intermédiaires, il reste encore notable dans le haut de l'échelle salariale. Pour les cadres féminines, cet écart se traduit par une sous-représentation dans les postes à très haute rémunération.

 

En savoir plus : https://urlr.me/7Qc9q

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Selon une  enquête du cabinet Syndex sur cette question , 76 % des représentants des salariés considèrent que les salariés ont perdu du pouvoir d’achat depuis 3 ans, mais elle  met en avant également que ,dans le même temps:

- 56 % de leurs  entreprises personnel ont augmenté leurs bénéfices

- 39 % ont versé des dividendes à leurs actionnaires.

 

 

 

 

Le Baromètre 2024 de l’APEC offre un aperçu détaillé de l'évolution des rémunérations des cadres en France, dans un contexte économique marqué par des incertitudes, notamment liées à l’inflation et aux tensions géopolitiques. Cette enquête, basée sur les réponses de 14 000 cadres, révèle des dynamiques complexes en matière d’évolution salariale, de satisfaction et de pouvoir d’achat.

 

Une progression générale des rémunérations, mais des disparités persistantes

 

En 2024, la rémunération annuelle brute médiane des cadres atteint 54 k€, un chiffre en progression. Mais cette progression reste inférieure à celle de l'inflation, entraînant une érosion du pouvoir d'achat pour une majorité des cadres (61 %). Par ailleurs, 60 % des cadres ont bénéficié d’une augmentation, avec une répartition quasi équivalente entre hommes (60 %) et femmes (59 %). Cependant, bien que l’écart se réduise progressivement, les hommes continuent de percevoir 12 % de plus en médiane que leurs homologues féminins.

 

Les moins de 30 ans sont les principaux bénéficiaires des augmentations : 74 % ont vu leur salaire évoluer positivement, contre 48 % seulement pour les cadres de 50 ans et plus. Les entreprises de grande taille se distinguent également : 70 % des cadres des structures de plus de 5 000 salariés ont été augmentés, contre 49 % dans les TPE.

 

Les mobilités internes ou externes : un levier clé pour une augmentations

 

En 2024, les cadres ayant changé de poste au sein de leur entreprise ont largement tiré profit de leur mobilité. Parmi eux, 77 % ont été augmentés, contre 66 % pour ceux ayant changé d’entreprise sans période de chômage. Ces mouvements internes se traduisent par des augmentations individuelles souvent plus généreuses, avec une hausse médiane de 6,5 %.

 

Certains secteurs, comme les études, l’ingénierie et la R&D, offrent des perspectives intéressantes : 70 % des cadres ont été augmentés, +7 % vs 2023. Les secteurs industriels tels que la chimie et l’agroalimentaire affichent également de solides performances en termes de progression salariale.

 

Des cadres satisfaits, mais préoccupés

 

Malgré des niveaux de satisfaction générale relativement élevés (63 %), de nombreux cadres expriment des inquiétudes concernant leur avenir financier. 61 % d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat s’est érodé depuis la crise du COVID. 56 % jugent par ailleurs leurs perspectives salariales peu attrayantes à moyen terme (3 à 5 ans). Les jeunes cadres, en particulier, se montrent les moins satisfaits (57 %).

 

L’impact de l’inflation se fait sentir dans l’ensemble des secteurs, avec 64 % des cadres préoccupés par son effet sur leur pouvoir d’achat. Ce constat est accentué dans les régions où les augmentations sont moins fréquentes, comme le Centre-Val de Loire ou la Normandie, où seuls 57 % des cadres ont vu leur rémunération évoluer.

 

Des écarts selon les régions et secteurs d’activité

 

En tête des régions, l’Île-de-France se distingue avec une rémunération médiane de 58 k€ et 63 % des cadres augmentés, tandis que la Bourgogne-Franche-Comté affiche la plus forte proportion d’augmentations (64 %). À l’opposé, des régions comme la Nouvelle-Aquitaine ou l’Occitanie enregistrent des médianes salariales (50k€ et 49k€) et un pourcentage de cadres augmentés (56 %) inférieurs à la moyenne nationale.

 

L’industrie et la construction sont les secteurs où les augmentations ont été les plus importantes (respectivement 72 % et 60 % des cadres). En revanche, les fonctions administratives ou liées aux services sont moins bien loties, tant en termes de salaire que d’évolution.

 

Lien vers l’étude : urlr.me/RT34re