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14 / 11 / 2019 | 1219 vues
Steve CURIER / Abonné
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Oscaro.com : des ruptures conventionnelles à la chaîne pour échapper à un plan social

La section syndicale Confédération autonome du travail (CAT) d'Oscaro.com confirme les révélations du site d’information infodujour.fr, selon lesquelles 120 personnes ont été poussées vers la sortie sans négociation d’un plan social (PSE). Oscaro.com subit une hémorragie de personnel depuis son rachat par Auto Distribution (AD).

 

Ces 120 départs organisés sous forme de ruptures conventionnelles (parfois 20 sur un trimestre) de pseudos « licenciements disciplinaires » non remplacés ou de « transactions » auraient dû attirer l’attention de l’Inspection du travail. Ce qui n’a pas été le cas. Quand on voit l’enchaînement et le nombre des départs, on ne peut que soupçonner le contournement d’une obligation d’un plan social. Ces départs font évidemment l’affaire d'Auto Distribution et cela continue dans le silence le plus total.

 

Nous dénonçons les projets de départ suite à une réorganisation envisagée de la logistique : fermeture d’Argenteuil au profit du site logistique de Cergy (95) et du site logistique d’AD à Réau (77).
 

De nouveau, 130 emplois sont menacés...
 

De la même façon nous dénonçons les perspectives d’externalisation en Europe du centre de relation client basé à Gennevilliers et, là, environ 100 emplois sont sur la sellette.

 

Après les GAFAM qui passent en force pour ne pas être soumis à la fiscalité française, on voit ces grands groupes américains comme Auto Distribution (Bain Capital) contourner les procédures pour ne pas être soumis au droit du travail français. De plus, en 2018 Oscaro.com a perçu 748 000 euros au titre du crédit d'impôts pour la compétitivité et l'emploi (CICE) ainsi que 291 000 euros au titre du crédit d'impôts du fait de recherche et développement (CIR), soit plus d'un million d'euros de fonds publics au total. Vu le comportement de cette entreprise sur le plan social, il est permis de s'interroger sur l'utilité de ces aides publiques. Pour ce faire, tout est bon, transactions à la chaîne avec les salariés, licenciements disciplinaires et « démissions ». Toutes ces pertes humaines qui ont contribué au succès de ce leader de vente de pièces détachées doivent cesser ainsi que la gestion à l’« américaine » de l’entreprise et de son personnel.

 

Nous réfléchissons à une action pour délit d’entrave afin de protéger les salariés de ce « pseudo plan social ». Nous appelons Pierre Noël Luiggi (fondateur d’Oscaro.com et toujours actionnaire) à reprendre les rênes de l’entreprise pour endiguer la démobilisation des salariés et réinsuffler une énergie indispensable pour la sauvegarde de l’entreprise et des emplois. Nous interpellons aussi le Ministère du Travail et le Ministère de l'Économie pour qu'ils fassent respecter les lois françaises au fonds d'investissement américain Bain Capital.

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