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05 / 11 / 2020 | 119 vues
Rejane Begouen / Membre
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Le livre, bien de première nécessité...

Tout le monde a le droit d’avoir accès aux livres, où et quels qu’ils soient.
 

Le 29 octobre 2020, le gouvernement a décidé que les librairies n’étaient pas des commerces de première nécessité et a donc ordonné leur fermeture le temps du confinement.


En prenant cette décision, une forme de concurrence déloyale s’est installée : le livre n’étant pas considéré comme un bien de première nécessité, personne ne doit en vendre. Or, les livres étaient toujours vendus par les supermarchés et par les sites de vente en ligne sur internet.  
 

Face à la grogne du secteur, le gouvernement a annoncé que les grandes surfaces devraient fermer leurs rayons de produits « non essentiels » à partir du 4 novembre, alors que le supermarché de proximité est parfois le seul endroit où encore trouver quelques ouvrages, que ce soit des livres, des BD, des romans ou autres.

Aujourd’hui, la seule possibilité d'acheter des livres se trouve donc sur internet, que ce soit via les plates-formes de vente en ligne ou via les dispositifs de « click and collect » mis en place par certaines librairies. La question de l'accès des gens n'utilisant pas internet reste posée, tout comme celle de l'équipement en librairies de certaines villes.
 

Via Pascal Boulin (notre représentant pour les domaines de l’édition et des librairies), la CFTC rappelle que le système de « click and collect » n’est possible que si l'intéressé est à proximité de la librairie où il peut venir chercher son ouvrage, la limitation de déplacement ne facilitant rien.
 

Faire en sorte que les livres ne soient disponibles qu’en ligne, c’est priver tous les gens non reliés à internet de la possibilité de lire et de découvrir et c’est faire la part belle aux plates-formes en ligne, de type Amazon, qui paraissent toujours en première page des moteurs de recherche sur internet.
 

La seule bonne nouvelle actuellement est l’annonce par la Ministre de la Culture (Roselyne Bachelot) de la révision du tarif postal livre (divisé par 3 ou 4) pour envoyer par courrier.  
 

Le livre reste le cadeau n° 1 en France, plus encore en période de fêtes. La CFTC craint que les libraires, privées de leurs revenus de fin d'année, aient du mal à retrouver un nouveau souffle.
 

La CFTC est résolument favorable aux mesures de sauvegarde annoncées en faveur des libraires, sans toutefois être rassurée sur l'avenir de ce secteur d'activité hautement nécessaire. Au-delà des mesures de fonctionnement d'urgence, c'est bien la place de la culture qu'il faut sécuriser dans notre pays. Elle constitue une part entière de l'aménagement du territoire, de la lutte pour l'accès à tous à l'information et pour l'unité nationale. C'est plus que jamais une nécessité.

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