Le télétravail s’est installé, mais le bureau reste essentiel... à condition de le repenser. Une enquête Ipsos bva pour Icade révèle les préférences et les frustrations de 800 salariés, ainsi que les modifications structurelles auxquelles ils aspirent pour continuer à travailler dans de bonnes conditions.

Un fort attachement au bureau et une valeur accordée à la vie collective

Trois quarts (75 %) des salariés interrogés déclarent être attachés au fait de travailler en bureau, un niveau qui atteint 83 % chez les encadrants et 64 % pour ceux en open space. Les échanges professionnels restent essentiels : 91 % jugent important de pouvoir discuter facilement du travail avec leurs collègues, tandis que 84 % accordent de l’importance aux conversations informelles et aux moments de convivialité.

Au-delà du collectif, la nature du poste de travail compte. Les salariés privilégient nettement le bureau individuel (47 %) ou partagé avec quelques personnes (38 %), loin devant l’open space, qui pâtit d'une désaffection massive : Seuls 15 % des salariés interrogés préfèrent l'open space au bureau (individuel ou à plusieurs) et 4 % disent préférer "être dans un open-space en « flex office » où aucune place n'est attitrée et les salariés peuvent s'installer où ils veulent".

Confort, équipements et critères immobiliers : des attentes clairement exprimées

Le confort du poste de travail est cité comme critère prioritaire par 58 % des répondants, suivi des équipements comme le double écran ou l’imprimante (49 %), puis la localisation (47 %). Les salariés identifient également comme essentiels un parking voiture (68 %) et des espaces silencieux (54 %).

Concernant le bâtiment, l’accessibilité est déterminante : 83 % estiment important que l’immeuble soit bien desservi par les transports en commun, et 78 % souhaitent la présence d’une climatisation. La proximité immédiate de lieux de restauration est considérée comme essentielle par 47 %, devant les espaces verts (35 %) et les commerces (30 %).

Organisation des bureaux : effets sur la productivité et le bien-être

Près de huit salariés sur dix considèrent que l’organisation de leur espace de travail a un impact positif sur leur productivité (78 %) et leur bien-être (75 %). L’attachement à l’entreprise est également influencé, avec 68 % de réponses positives. Ce ressenti est particulièrement marqué chez ceux disposant d’un bureau individuel.

La possibilité de personnaliser son espace est jugée importante par 67 % des salariés, un pourcentage qui grimpe à 75 % chez les encadrants et à 78 % chez les 18-24 ans. Ce besoin d’appropriation contribue à définir un environnement de travail perçu comme plus confortable et adapté.

Télétravail : bénéfices reconnus mais recherche de flexibilité

L'opinion générale sur le télétravail demeure ultra positive : 82 % estiment qu’il favorise l’équilibre vie privée/vie professionnelle et 71 % qu’il améliore la concentration. Mais 76 % considèrent qu’ils doivent pouvoir se rendre au bureau chaque jour s’ils le souhaitent, afin de disposer de conditions adaptées ou simplement parce qu’ils ne souhaitent pas télétravailler. 

Les répondants identifient également des limites : 51 % déclarent que les interactions manquent lorsqu’ils télétravaillent, et 50 % jugent que cette pratique complique les échanges entre collègues. Une partie des salariés souhaite un encadrement du télétravail, 39 % estimant qu’il devrait être limité à deux jours par semaine et 47 % considérant qu’au-delà de trois jours, la productivité et les interactions se dégradent.

L’étude ici : urlr.me/MtjwAs