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14 / 08 / 2020 | 325 vues
Mireille Herriberry / Membre
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L’association française des banques ouvre un groupe de travail sur la QVT

Notre organisation syndicale a été présente et n’a eu de cesse de rester vigilante durant toute la crise du covid-19 (confinement, déconfinement et reprise) afin que les revendications ne soient justement pas confinées.

 

Sans revenir sur l’action de chaque délégation syndicale en détail, chaque syndicat du secteur a été engagé pour la défense des droits des salariés de la profession au quotidien.

 

En termes de reprise, outre le fait que les télé-réunions se poursuivent de manière dense à l’initiative de l’AFB, force est de constater qu’aucun engagement, aucune négociation ni aucune décision allant dans le sens de la reconnaissance du travail accompli par le personnel des banques et sociétés financières n'a vu le jour.

 

La période « d’après » crise sanitaire étant propice à la préparation des esprits sur l’inéluctabilité des suppressions d’emplois, des réorganisations ou restructurations, les directions des établissements bancaires rivalisent d’annonces en ce sens.

 

À l'instar des secteurs de la santé, de la grande distribution, des transports et d’autres encore, les groupes bancaires ont été considérés comme « d’importance vitale à l’économie ». Non seulement les primes proposées par les employeurs relèvent du « saupoudrage symbolique » mais l’emploi poursuit son recul comme cela a globalement été le cas en 2019.

 

Pour l’exemple, la récente annonce de la suppression de 235 postes dans sa banque d’investissement en France par HSBC et de la poursuite des 35 000 postes à supprimer dans le monde à des fins de recentrage en Asie illustre parfaitement le fait que les entreprises qui ont bénéficié d’aides d’État ou d’exonérations diverses n’ont aucune honte à ne rien garantir.

 

Comme celles à venir, ces situations confortent malheureusement notre organisation syndicale à demeurer libre et indépendante et à ne pas signer de déclaration « d’union sacrée économique et sociale » (comme certaines organisations ont pu le faire avec l’AFB) car les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

 

Dès lors que cela produit des avancées pour les salariés des banques et sociétés financières, notre capacité à signer des accords ne peut reposer que sur le respect des engagements à travers des négociations et des accords qui fixent et actent des progrès et des droits sociaux.


AFB a tout même décidé d’ouvrir un groupe de travail sur la qualité de vie au travail (QVT).
 

Une première réunion s’est tenue le 18 juin 2020 et notre organisation syndicale a réaffirmé son attachement à ce que les travaux menés puissent être suivis d’effets concrets matérialisés à travers un accord applicable dans la profession. Traiter du sujet de la qualité de vie au travail reviendra pour nous à aborder la délimitation entre vie professionnelle et vie privée, les risques psychosociaux, le stress professionnel, les conditions de travail, les modes de travail, le télétravail etc., sans oublier les charges de travail.

 

Le recours à des experts dans ces thématiques complètera les travaux et échanges du groupe de travail, ainsi que les compléments d’apports issus des commissions paritaires de la banque, dans lesquelles ces sujets seraient abordés.

 

Nous avons émis un avis positif sur la méthode et sur le caractère impérieux à avoir un état des lieux transparent des pratiques et mises en œuvre au sein des entreprises du secteur bancaire et financier. Le contenu et la suite qui seront donnés aux travaux du groupe de qualité de vie au travail seront primordiaux pour que notre syndicat donne un avis sur les résultats, préconisations et pratiques issus des conclusions de ce groupe de travail.

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