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18 / 12 / 2023 | 229 vues
Gilles Kreckelbergh / Abonné
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Le « bien-être au travail » à la Banque de France : une curieuse mission confiée au Cabinet Alcens

Un point d’étape sur les mesures bien-être au travail a été présenté aux organisations syndicale au CSE-C du 6 décembre 2023...Le cabinet Alcens mandaté par le Gouvernement de la Banque dans le cadre de « bien-être au travail » a été invité à présenter sa mission qui a pour objectif d’auditer le dispositif de prévention tertiaire en vue d’améliorer la détection et la prise en charge des personnes en difficulté. Il ne s’agit ni d’un diagnostic de RPS, ni d’une enquête d’expertise au sein de l’entreprise : l’échantillon ne porte que sur une cinquantaine de personnes.

 


La démarche fait l’objet d’une présentation bien que les recueils d’informations soient toujours en cours : un pré- diagnostic à travers des rencontres avec la Direction, les OS, le service de santé au travail et d’autres agents a été réalisé afin de comprendre le contexte actuel à la Banque. L’équilibrage de la charge de travail, les outils et logiciels non conformes, les mobilités géographiques et fonctionnelles, la question du sens au travail notamment dans le cadre de la numérisation des tâches, font parties des axes de travail du cabinet.


Cette première étape a permis de cartographier les dispositifs et les différents acteurs concernés lors de la détection d’une situation à risque. Le cabinet Alcens entame cette semaine une dernière étape qui devrait permettre de définir la perception que les utilisateurs ont de ces différents dispositifs par le biais d’interviews d’agents sur leurs lieux de travail.


Le cabinet fait le constat que le réseau de préventeurs travaille bien ensemble, tout en relevant un manque de  synergies ! Ce manque serait lié à un nombre important d’acteurs aux pratiques disparates en fonction des zones du territoire ainsi qu’à une forte centralisation des prises de décisions allongeant les délais de traitement. L’ensemble de ces éléments peut envoyer un sentiment d’absence de marge de manœuvre et d’isolement des personnes en charge de l’accompagnement des agents en difficulté selon l’expert.


Un CSEC extra se tiendra en janvier 2024 pour restituer les conclusions et des actions seront qui mises en œuvre.

 

NDLR: Pour mémoire le CSE central extraordinaire du  11 octobre dernier , réservé aux conditions de travail (suite aux deux suicides ayant eu lieu en juin)  a décidé de lancer une expertise indépendante sur l’ensemble de la Banque de France pour risque grave et imminent...les organisations syndicales attendent avec impatience les résultats de celle-ci ...à suivre !

Cf: Banque de France : lancement d'une expertise indépendante pour risque grave et imminent | Miroir Social

 

Point sur les pactes d’équipe


Une information a été également  apportée sur la mise en place des pactes d’équipe qui selon la DGRH rencontre un certain succès. Et pour cause puisque le thème fait l’objet d’un objectif d’intéressement comme l’ont souligné les élus !


De façon déguisée, en prétendant qu’il s’agit ainsi de renforcer le collectif et de pérenniser le télétravail, la Banque essaie d’imposer une journée hebdomadaire de présence sur site au sein de chaque service. Les services ne bénéficiant pas de télétravail n’ont pas souhaité mettre ce pacte en œuvre. Le problème de- l’adhésion au pacte a été soulevé car certains agents ont subi des pressions afin de le signer.
 

Cette volonté de ramener tous les agents d’un service sur site se heurte aussi à la réalité du projet du « bureau partagé » ou flex office : comment revenir ensemble sur site sans avoir un bureau pour tous ?


Enfin, pourquoi vouloir perdre du temps à créer un dispositif qualifié de pragmatique par la DGRH en surcouche d’un accord sur le télétravail dont les règles de retours exceptionnels sont clairement établies?

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ENQUETE QUALITE DE VIE AU TRAVAIL : La lettre au Père Noël !


Une large majorité d’entre nous a répondu l’enquête Qualité de Vie au Travail lancée rapidement par la Banque durant le mois de novembre afin de prendre le contre-pied de l’enquête des élus sur les conditions de travail par le cabinet Technologia.


Concernant le résultat de l’enquête, aux questions sur la satisfaction au travail et le ressenti global, les collègues de plusieurs régions ont répondu majoritairement qu’ils ne sont pas satisfaits et le ressenti est mauvais voire très mauvais.

Cela traduit bien le malaise actuel et le peu de confiance en l’avenir. La charge de travail ne pourra plus
simplement s’alléger avec des mesures d’organisation et de priorisation des activités comme le questionnaire peut le laisser penser.

Nous ne pourrons pas assurer l’intégralité de nos missions de manière qualitative avec toujours moins
de personnel.


En décembre, la Banque a fait le choix de présenter de manière décentralisée les résultats de son enquête aux équipes réunies durant un nouveau temps d’échanges collectifs de type Brainstorming.

Tout comme le contenu de l’enquête avec des questions orientées, la méthode de restitution interroge surtout lorsque l’on apprend que les commentaires ne sont pas exploités.

Nos collègues se sont donc exprimés une nouvelle fois pour demander une pause dans les réformes, plus de moyens humains, de fournir des outils et logiciels conformes et de vraies augmentations salariales, ce que notre syndicat  revendique depuis plusieurs années.

 

Espérons cette fois-ci que nos gouvernants tiendront compte des demandes légitimes et pleines de bons sens de l’ensemble des agents !

 


Rendez-vous est donné le 18 janvier aux élus lors d’un CSEC extraordinaire pour partager les résultats d’ensemble de l’enquête QVT et dévoiler le programme « Bien-être au travail » …