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29 / 09 / 2023 | 60 vues
Eric Peres / Abonné
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Comment les cadres démissionnent-ils ?

Dans un contexte économique porteur pour les cadres, certains d’entre eux prennent l’initiative de quitter leur entreprise pour un autre défi professionnel. Comment ces départs volontaires se sont-ils organisés ? Qui ont-ils informé en priorité ? Ont-ils réalisé la totalité de leur période de préavis ? Autant de réponses utiles aux cadres et aux entreprises pour avoir des repères sur les processus concrets de démission.

 

Les cadres privilégient la carte de la sécurité

 

L'étude  de l'APEC (*) indique dans un premier temps que 85% des cadres ayant démissionné en 2022 avaient déjà trouvé un poste au préalable. Pour près de la moitié d’entre eux (49%), il s’agissait d’une candidature de leur propre initiative tandis que 36 % avaient démissionné après avoir été « chassés » par une entreprise ou un cabinet de recrutement.
 

  • Une fois leur décision de démissionner prise, les cadres concernés ont informé en tout premier lieu, et à une large majorité, leur manager direct (63 % des cas). Un cadre démissionnaire sur cinq (20 %) a réservé la primeur de son annonce de départ à ses collègues de travail, notamment ceux avec qui il entretient des liens étroits. En revanche, les cadres sont très peu nombreux, en proportion (11 %), à avoir informé prioritairement la DRH de leur prochain départ.
  • Les pratiques d’annonce officielles de la démission sont plutôt homogènes : 47% de lettre de démission remise en main propre et 33% de lettre de démission avec AR. 
  • Pour 4 cadres démissionnaires sur 10, leur employeur a tenté de les retenir, pas étonnant dans un contexte de fortes tensions sur les recrutements. Par ailleurs, les entreprises demandent aux cadres démissionnaires de retarder l’annonce de leur départ pour gérer au mieux la période de transition. 
  • Seules 3 entreprises sur 10 ont accepté de réduire la durée du préavis. Par conséquence, 2 cadres démissionnaires sur 3 ont effectué la totalité de leur période de préavis prévue dans leur convention collective et seule une proportion très marginale (4 %) en a été totalement dispensée. Parmi les cadres n’ayant réalisé qu’une partie de leur préavis, la grande majorité (60 %) a tout de même eu un préavis qui a duré entre 2 et 3 mois. Pour plus d’un quart des cadres (27 %), elle a été comprise entre 1 et 2 mois.
  • Enfin, plus de 8 cadres sur 10 estiment être restés en bons termes avec leur ancien employeur. 71% d’entre eux assurent que leur investissement professionnel sur la période précédant leur démission n’a pas eu à souffrir de leur départ prochain, tandis que du côté des entreprises, 53% se déclarent prêtes à réaccueillir un ancien collaborateur, ce qui semble confirmer la tendance de « salarié boomerang ».


Retrouvez l'intégralité de l'étude Apec

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