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25 / 03 / 2022 | 393 vues
Eric Scherrer / Abonné
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Ukraine : comment l’action humanitaire impulsée par le SECI UNSA OGF a fédéré tout le collectif de l’entreprise sur un objectif commun

Un convoi de vingt fourgons conduits par des binômes de salariés a livré les produits essentiels collectés en Pologne et en Slovaquie. Retour sur cette aventure humaine riche de partage et qui s’est déroulée du 14 au 18 mars.

 

Il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Bernard Guilhem, responsable du SECI UNSA chez OGF,  fait manifestement partie de la seconde catégorie. Après avoir lancé le projet d’organiser un convoi humanitaire pour livrer des produits essentiels pour les Ukrainiens réfugiés dans les pays limitrophes, il fallait passer à la pratique. Si la direction générale a immédiatement soutenu l’initiative en mettant des fourgons, des cartes de carburant à disposition et en autorisant les salariés volontaires à s’absenter pendant une semaine, l’organisation de la mission sous-entendait une logistique sans faille orchestrée par un responsable syndical dont c’est justement le métier et qui se trouve être un ancien militaire de carrière. Surtout que le projet n’a cessé de prendre de l’ampleur avec une collecte qui a dépassé tous les objectifs grâce à une très forte mobilisation des salariés.
 

Chaîne de solidarité
 

Au départ, dix fourgons devaient transporter la collecte. Finalement, vingt véhicules se sont mis en mouvement lundi 14 mars, depuis toute la France, pour se regrouper à Metz le lendemain et rallier la Pologne en convoi, avant de se séparer en 2. 3 fourgons ralliant  la Slovaquie. Ainsi, 40 salariés ont vécu cette aventure humaine en binôme et l’ont fait partager à leur collègues, surtout à ceux qui s’étaient le plus impliqués dans les collectes. « Il a fallu trois jours pour préparer l’opération et ne pas se louper car organiser un tel convoi ne s’improvise pas. Sur l’autoroute, il s’étendait sur 2 km. La conduite au rétroviseur s’imposait. Nous avions même un salarié avec des compétences de mécanicien pour parer aux aléas mécaniques », explique Bernard Guilhem. Au rythme des changements de conducteurs toutes les deux heures, les produits collectés ont été remis aux associations humanitaires, comme prévu, et après une nuit de repos dans des conditions spartiates, c’était déjà le moment de rentrer.

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Reportage photo
 

Fatigué mais fier, tout le monde a rallié la France avec plus de 3 000 km au compteur et beaucoup de choses à raconter. La direction de la communication d’OGF ne manquant pas de relayer toutes les informations aux salariés, tandis que le SECI-UNSA faisait de même sur « La gazette des amis d’OGF », son groupe privé Facebook réservé aux salariés, avec un reportage photo en temps réel. Ce groupe est subitement passé de 1 500 à plus de 1 600 membres alors que le leader du funéraire emploie 6 000 salariés.

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Objectif commun
 

« Les syndicats sont trop souvent perçus comme des opposants systématiques et cette opération a été l’occasion de casser cette image. Là, nous avions un objectif commun qui nous a fait dépasser toutes les différences. Toutes les catégories de salariés étaient représentées dans les équipages des fourgons. Il y avait bien entendu des militants du SECI UNSA, un élu CGT et surtout une majorité de non-syndiqués », témoigne Christelle Lafontaine, directrice d’agence et déléguée syndicale du SECI-UNSA, qui faisait partie du voyage et qui a notamment réalisé le reportage photo. Et celle-ci d’ajouter : « l’image de notre métier n’est pas bonne. Là, nous avons eu l’occasion de montrer ce que nous sommes réellement ». À noter que 300 draps mortuaires fournis par la direction avaient été embarqués dans le convoi. Face aux besoins, 1 000 autres vont être envoyés. Ils seront livrés à Khoust en Ukraine d’ici fin avril, dans le cadre d’une opération menée par un transporteur français dont l’épouse est ukrainienne. Par ailleurs, le 38 tonnes transportera tous les produits qui n’avaient pas pu être transportés, faute de place, dans le premier convoi et ceux qui sont encore collectés.

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