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09 / 02 / 2022 | 93 vues
Christine Simon / Abonné
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25 jours annuels de télétravail au maximum pour les managers de la direction des relations d'expérience client de la Poste

Piloter, prévenir, rapporter, accompagner, improviser etc. : la liste des actions à mener au quotidien par les managers de la direction des relations de l’expérience client (DREC) va bientôt être plus longue que celle des activités télétravaillables par leurs collaborateurs. Tout cela en restant bienveillants, disponibles et, bien sûr, « connectés ». Car les sollicitations ne vont pas s’arrêter en 2022, et il leur faudra en effet beaucoup d’énergie pour toutes les satisfaire. Mais avec quelle(s) valorisation(s) et quelle reconnaissance ?
 

À LA DREC, il en est de la conception du management comme du reste : les objectifs sont élevés et les ambitions nobles. Il s’agit donc d'élaborer un « nouveau modèle managérial durable » et de généraliser « une posture managériale d’ouverture » au sein de « communautés apprenantes ».
 

Beau programme, incontestablement. Au quotidien, hélas, les grands élans lyriques se heurtent assez vite au mur de la réalité.

  • Il y a bientôt deux ans, la crise sanitaire a placé les managers aux avant-postes en permanence. Ils ont dû comprendre et faire appliquer des conduites à tenir souvent compliquées à interpréter et sans cesse modifiées, souvent au détriment de leur cœur de métier.
  • La vente et les projets ont continué pendant les travaux (parfois au sens propre). Les suppressions de postes et d’expertises à grande échelle en ont fait les bons à tout faire au sein des organisations. Dernier exemple en date : la restructuration de la filière de la prévention, dont l’objectif affiché est de « développer et organiser, sous la responsabilité des managers, la collaboration entre les préventeurs, les services de santé au travail, les ergonomes et les assistants sociaux ».

 

Vaste programme, là encore, au vu à la fois de la réduction drastique des effectifs de la filière, des nouvelles répartitions géographiques des acteurs et de leurs rattachements hiérarchiques divers et variés.

 

Tout ça pour quelle reconnaissance ? Le privilège de pouvoir suivre le programme 1 000 managers, que vous faut-il de plus ? Nous exagérons ?

 

Bien sûr, mais pas tant que ça, tant ce programme revient comme un boomerang dès lors que l’on aborde les sujets relatifs au management à la DREC. Évidemment pour nous, ce n’est pas suffisant. Le « nouveau modèle managérial », dont on attend toujours de savoir de quoi il sera fait, doit s’accompagner de nouveaux moyens, outils et avantages financiers.


Davantage d’autonomie, de déconnexion, de pouvoir, de droit à l’erreur, de perspectives etc. : toutes ces choses qui manquent aujourd’hui cruellement aux managers de la DREC. Pendant deux ans, les managers ont tenu la barre. Ils ont appliqué la consigne de « dissuader » toute demande de télétravail (au sens de l’accord en vigueur) à la lettre, au profit de la « solution ponctuelle de prise en charge à distance » (SPAD, pour signifier « télétravail de crise ou d’urgence »). Des négociations étaient en cours et il fallait attendre. Mais ça y est enfin : un avenant a été signé et les nouvelles mesures vont pouvoir être appliquées.


En partie par eux, bien sûr. Mais pas pour eux. Les concernant, il n'y aura que 25 jours flottants par an maximum. Ils sont indispensables sur site, cela devrait leur faire plaisir ! Certes, au rythme actuel, cela va finir par coûter un peu d’argent à ceux qui font des allers-retours quotidiens en voiture pour aller travailler. Mais il sera certainement tenu compte de tous ces efforts au moment de la revalorisation salariale...

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