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24 / 09 / 2019 | 102 vues
Philippe Billet / Membre
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Quatre conseils pour une organisation des secours fiable auprès des travailleurs isolés

En cas d’accident, chaque seconde compte. Sans témoin direct de l’accident, la prise en charge d’un travailleur isolé en situation de détresse doit être efficace et rapide. À la mesure des risques qu’il encourt, quelles procédures organisationnelles mettre en œuvre pour secourir un collaborateur qui travaille seul ? Voici quatre conseils pour optimiser les interventions d’urgence.

Garder le contact : le rôle crucial du poste de surveillance

Comment savoir où se trouve un travailleur isolé ? La question est simple mais déterminante pour une prise en charge rapide en cas d’incident. Une procédure de contrôle régulier implique le suivi d’un travailleur isolé depuis la prise de poste, jusqu’à la fin de son service. Elle repose sur la présence de gens affectés à cette tâche (à savoir un surveillant ou un poste de surveillance) toujours disponibles. Pour être effective, la procédure de contrôle implique une localisation précise du collaborateur et un contact périodique de ce dernier avec le poste de surveillance.

Former le personnel aux procédures organisationnelles et aux équipements

De la prise en main des dispositifs d’alarme pour travailleur isolé (DATI) aux autres dispositifs techniques déployés, les travailleurs isolés et les surveillants doivent être formés à toutes les étapes des mesures organisationnelles les concernant. Pour assurer le suivi du salarié en situation d’isolement, le poste de surveillance doit être en mesure de : 
 

  • détecter les situations anormales,
  • recevoir les alertes émises par l’équipement DATI du travailleur isolé,
  • déterminer la réalité de la situation de détresse par une prise de contact (cette procédure dite de « levée de doute » permet de déterminer s’il ne s’agit pas d’un faux dispositif lié à une erreur de manipulation par exemple),
  • déclencher les secours en fournissant des informations précises afin de localiser la victime,
  • s’assurer de la prise en charge du salarié par les secours.

Vérifier la fiabilité des transmissions d’alertes

Une procédure fiable d’alerte permet de transmettre les informations nécessaires à la bonne organisation des secours et une intervention rapide auprès de la victime. Dans le cas où la transmission de l’alerte se fait par voie hertzienne par exemple, le bon fonctionnement du réseau est à vérifier avant la prise de poste.
 

L’alerte peut être émise par le travailleur isolé, un employé découvrant la victime, un surveillant (suite à l’absence de réponse du travailleur isolé) ou encore un dispositif automatique (DATI). Consécutivement à ces différentes alertes, la procédure doit être simple et facilement applicable.

Délivrer les informations clefs en cas d’incident 

Le message d’alerte à l’attention des secours extérieurs (SAMU ou sapeurs pompiers) doit comprendre au minimum :
 

  • l’identité et le numéro de téléphone de l'appelant,
  • la localisation précise du travailleur isolé en détresse (adresse et coordonnées GPS) et les éventuelles difficultés d’accès,
  • l’état de la victime (s’il est connu) et les éventuelles actions de secours entreprises (position latérale de sécurité, massage cardiaque etc.),
  • les risques potentiels liés au terrain : produits chimiques, risque électrique…
     

Rapidement localiser un travailleur isolé en détresse permet de réduire le temps d’intervention et d’améliorer sa prise en charge. La problématique de sécurité, notamment dans des environnements difficiles (industries, centrales électriques, sites sécurisés et éloignés…) repose sur la réactivité, pièce maîtresse de la culture de sécurité industrielle. Le développement de cette culture est un investissement financier qui intègre de plus en plus les nouvelles technologies (smartphone d’entreprise, wi-fi, DECT, géolocalisation…). Grâce à elles, nous nous approchons de plus en plus du « risque zéro ».

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