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22 / 05 / 2019 | 151 vues
Patrice Clos / Abonné
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Pas question de participer à la « smicardisation » des métiers du transport de marchandises

Mardi 7 mai, les NAO du transport routier de marchandises (TRM) 2019 se sont terminées. Cette pseudo-négociation annuelle qui doit normalement être loyale et sincère s’est soldée par une proposition de l’OTRE et FNTR (si signataires) à +1,8 %.
 

Pour rappel, les NAO doivent être négociées durant le dernier trimestre de l’année N pour une application l’année N+1. L’inflation constatée au 31 décembre 2018 est de 1,85 %. Pour la partie patronale, l’inflation constatée est de 1,1 % sur une année glissante. Il est vrai que les employeurs du transport routier de marchandises, contrairement aux salariés, bénéficient de la « clause Bunker » sur le prix du carburant.
 

Si nous faisons les comptes, 1,8 % / 12 mois = 0,15 % par mois. En considérant une mise en application au 1er juin : 0,15 % x 7 mois = 1,05 %. Le résultat est même en dessous de l’inflation constatée par la partie patronale. C'est un véritable foutage de gueule et un non-respect des salariés du transport routier de la part des employeurs !
 

Concernant le 13e mois et les jours de carence, « toujours pas de mandat ».
 

Pour notre organisation syndicale, en acceptant d’apposer notre signature sur cet accord NAO TRM 2019, nous ne ferons que participer à la grande « smicardisation » des métiers du transport, déjà en grande souffrance :
 

  • convention collective « obsolète » ;
  • pénurie de main d’œuvre dans les métiers du transport mais également dans ceux de l’exploitation.
     

Les jeunes ne se tournent plus vers les métiers du transport et 9 sur 10 de ceux qui le font y restent moins de 3 ans.


Considérer les salariés passe d’abord par la feuille de paye. Les salariés du transport routier, qu’ils soient conducteurs, manutentionnaires ou exploitants, portent chaque jour la responsabilité de plusieurs milliers d’euros (matériels, véhicules et marchandises) et font, pour la plupart, leur métier avec professionnalisme.

Cerise sur le gâteau, TLF ajoute que, pour les frais de déplacement, « pour le moment c’est compliqué ». Il est vrai qu’ils ne prennent jamais un sandwich ou un café (infect de surcroît) sur une autoroute pour avoir conscience des prix...

Notre fédération ne sera donc pas signataire. Les autres organisations consultent.

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