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07 / 03 / 2019 | 44 vues
Karim Lakjaâ / Membre
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À l'approche du 8 mars, le Grand Reims sanctionné par une amende de 180 000 euros pour défaut de parité de sa direction générale

Ce symbole en dit long. Le 8 mars est  la journée internationale pour les droits des femmes. Elle constitue un moment particulier d’échanges, de débats, de revendications et d’actions consacré exclusivement à améliorer la situation des femmes dans les administrations, les entreprises et, plus généralement, dans la société.

Or, quatre jours avant cette date, L'Union Reims révélait que le rapport de 2018 sur le bilan de la mise en œuvre du dispositif des nominations équilibrées au cours de l'année 2017 plaçait la Communauté urbaine du Grand Reims parmi les 22 plus mauvais élèves (employeurs) de la fonction publique territoriale.

À ce titre, elle devra verser une amende 180 000 € à un fonds national de lutte contre les discriminations pour ne pas avoir respecté l’obligation légale de 40 % de femmes dans les recrutements de cadres supérieurs.

En septembre 2018, la CGT et l’UFICT dénonçaient déjà cette situation.

Le comité technique du Grand Reims du 17 septembre a en effet discuté d’un rapport sur l’égalité professionnelle hommes/femmes dit « rapport de situation comparée » en langage bureaucratique.

Nous avions dénoncé le fait que, depuis 2014, il n’y avait aucune femme parmi les emplois fonctionnels dits « emplois supérieurs et dirigeants » mais cinq hommes. L’exemple n’était donc pas donné au sommet de la pyramide.

Sans dédouaner la présidente précédente de son management brutal et violent ayant conduit à une augmentation des pathologies RPS de 100 % en 2012, il y avait alors deux femmes au sein de la DG…

Mais la direction n’est que l’arbre qui cache la forêt des discriminations frappant les femmes au sein du Grand Reims. Comme le démontre l’état des lieux qui suit... 

Des différences salariales parfois énormes qui pèsent aussi sur les retraites (données 2017)

  • Une femme adjointe technique gagne en moyenne 522 € (29 %) de moins par mois qu’un homme.
  • Une attachée 438 € (22 %) de moins qu’un attaché.
  • Une technicienne 205 € (7 %) qu’un technicien.
  • Une agent de maîtrise 198 € (9 %) qu’un agent de maîtrise.
  • Une rédactrice 107 € (4,5 %) qu’un rédacteur.
  • Une ingénieure 100 € (2,5 %) qu’un ingénieur.
  • Une adjointe administrative 80 € (4,5 %) qu’un adjoint administratif.
Les femmes peu promues
  • Les femmes (3) représentent 23 % des promotions pour 59 % des effectifs.
  • Elles (293) représentent 56 % des avancements d’échelons pour 59 % des effectifs.
  • Elles (217) représentent 63 % des avancements de grade pour 59 % des effectifs.
Les femmes premières concernées par le temps partiel ou le temps non complet
  • Les femmes occupent 89 % des emplois à temps partiels et 80 % des emplois à temps non complet.
Renouvellement des non titulaires : les femmes en tête
  • Les femmes représentent 58 % des 39 non titulaires qui ont quitté le Grand Reims en 2017 pour cause de démission, de fin de CDD (19 femmes) ou inaptitude définitive (4 dont 1 A).
Concours et examens professionnels
  • Les femmes représentent 77 % des agents de la CUGR inscrits à un concours en 2017, et 14,7 % ont été admises (22,8 % pour les hommes).
  • Elles représentent 44,5 % des agents inscrits à l’examen professionnel. Dans ce cadre, leur taux de réussite est de 40 % et de 28 % pour les hommes.
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