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06 / 09 / 2018 | 3 vues
Sebastien Darrigrand / Membre
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Les employeurs de l’économie sociale et solidaire demandent des gages positifs et concrets

Mardi 4 septembre, l’UDES a rencontré le Premier Ministre Édouard Philippe. 
 
À l’occasion de ce rendez-vous de rentrée, elle s’est dite préoccupée par le sort réservé à l’économie sociale et solidaire par l’actuel gouvernement.
 
Alors que les entreprises sociales et solidaires concernent 1 actif sur 10 en France et qu’elles sont plébiscitées par la génération des 18-35 ans , elles ne sont clairement pas assez soutenues par le gouvernement actuel.
 
Le secteur subit l’effet ciseaux de la suppression des contrats aidés (150 000 supprimés en 2018 et 100 000 en 2019) et de la mise en place laborieuse des parcours emploi compétences. La baisse générale des charges (qui ne suffira pas à compenser ces coupes drastiques) ne s’appliquera qu’en octobre 2019 : cette période transitoire de près de deux ans laisse présager la disparition de nombreux acteurs associatifs.
 
Les financements qui sont accordés au secteur de l’économie sociale et solidaire sont insuffisants : le pacte de croissance social et solidaire, que l’UDES appelle de ses vœux, ne cesse d’être repoussé, tandis que le milliard accordé à l’innovation sociale dans le cadre du « French impact » reste une chimère. 
 
Par ailleurs, malgré leur représentativité et leurs poids croissant, les acteurs de l’économie sociale et solidaire n’intègrent pas les instances majeures du dialogue social, de la formation professionnelle, du pilotage de la protection sociale et les crédits du fonds paritaire alloués à l’UDES ne reflètent nullement sa représentativité.
 
L’UDES espère que le gouvernement donnera enfin des gages positifs et concrets de son engagement en faveur de l’économie sociale et solidaire. 
 
Elle souhaite ainsi que le projet de loi « pacte » puisse être enrichi d’un volet sur l’épargne solidaire, que le plan pauvreté comprenne des mesures ambitieuses sur l’insertion et que le projet de loi de finances acte des moyens conséquents pour le développement d’un secteur pourvoyeur de nombreux emplois ces prochaines années, avec notamment une perspective de création de 400 000 postes liés à la dépendance et la petite enfance. 
 
Lors de cette rencontre, l’UDES a également fait part de ses propositions sur les sujets de l’agenda social tels que les retraites, l’assurance chômage et la santé au travail. L’UDES ne manquera pas de contribuer aux concertations sur ces questions dans les prochains mois. Elle mène déjà des travaux sur les conséquences des nouvelles technologies sur la qualité de vie au travail et sur l’emploi.
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