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13 / 09 / 2017 | 2 vues
Institut Iedrs / Membre
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L’émotion serait-elle le vrai moteur des performances en entreprise ?

Le Forum économique mondial prévoit que d’ici 2020 le top 10 des compétences demandées par les organisations sera de « se coordonner avec les autres, « manager » les gens… et l’intelligence émotionnelle ».  Mais, quel est le vrai rôle des émotions dans l’entreprise ?

Pendant longtemps, les émotions ont constitué un tabou dans le monde professionnel. Néanmoins, elles régulent notre niveau d’implication, d’adaptation et même d’efficacité. Pour le célèbre psychologue américain Daniel Goleman, auteur du livre L’intelligence émotionnelle, la réussite professionnelle dépend moins du quotient intellectuel ou des diplômes que du savoir-faire émotionnel de chacun.

En effet, selon une enquête réalisée par le cabinet CareerBuilder, 77 % des managers déclarent privilégier l’intelligence émotionnelle d’un employé par rapport à son quotient intellectuel. Mais, qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle et comment l’utiliser en entreprise ?

L’intelligence émotionnelle est un concept qui se réfère à la capacité de reconnaître, comprendre et maîtriser ses propres émotions et à composer avec les émotions d'autrui. Dans le monde professionnel, que ce soit à la direction ou aux ressources humaines, l’intelligence émotionnelle correspond aux besoins de compétences humaines nécessaires à l’entreprise actuelle.

Prenons l’exemple des managers : afin de gérer efficacement leurs équipes, ils doivent être capables de détecter, plus ou moins, les ressentis de ses collaborateurs car les émotions agissent sur nos comportements, sur nos choix et sur nos perceptions. Dans notre formation « consultant médiateur », nous avons toujours des managers parmi nos stagiaires. Quand on leur demande la raison de suivre cette formation, le travail préventif est la principale motivation : « Nous avons besoin d’avoir une communication plus efficace avec nos équipes dans le but de pouvoir comprendre le rôle des émotions et détecter les situations à risque. Nous avons besoin de comprendre les sources du conflit pour mieux pouvoir les prévenir et pour adopter une posture de management bienveillant ».

Selon Paul Ekman, psychologue américain qui a inspiré la série Lie To Me, il existe 6 émotions dites « premières » :

  • la peur,
  • la joie,
  • la tristesse,
  • la surprise,
  • le dégoût,
  • et la colère.

Ses recherches montrent que, à chaque émotion correspond une expression, ce qui permet de détecter avec plus ou moins d’exactitude dans quel état autrui se trouve. Mais que faire de tout cela en entreprise ? Cet outil est sans doute utile pour les managers afin de repérer les ressentis de ses collaborateurs et motiver ses équipes car les émotions affectent l’efficacité individuelle et collective.

L’émotion est la base des relations humaines et sociales et une entreprise qui se considère respectueuse de ses salariés doit par conséquent forcément s’inscrire dans l’acceptation des émotions. C’est donc dans cet objectif que la formation des managers, des professionnels des ressources humaines ou encore de l’ensemble des collaborateurs devient un élément incontournable. S’approprier des outils du médiateur ou des techniques de la communication non-verbale peut faire la différence dans une entreprise, association ou collectivité qui veut s’inscrire dans une démarche respectueuse des relations sociales.

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votre article va dans le sens des études d'Antonio DAMASIO retranscrites dans son livre "l'erreur de DESCARTES" dans lequel il démontre par des cas cliniques que nos émotions ont un rôle majeure dans nos prises de décisions. cependant il serait aussi intéressant de travailler sur le fonctionnement de notre cerveau en rapport avec la génétique et par suite logique à ce que nous appelons le déterminisme. il se pourrait que nous soyons programmés des le départ de notre création et que tout n'est que suites logiques les émotions n'étant que des programmes qui pourraient être modifiés par simple manipulation physique de nos connections cérébrales bienvenue dans le meilleure des mondes , faisons des individus de gentils collaborateurs soumis et à la botte ....