Participatif
ACCÈS PUBLIC
09 / 12 / 2013 | 15 vues
Emmanuel Bianchi / Membre
Articles : 18
Inscrit(e) le 01 / 02 / 2008

Quelle alternative à la vente d’Euriware, filiale informatique du groupe Areva ?

La CGT, comme une majorité de salariés du groupe Areva, n’est toujours pas convaincue de l’utilité de la vente de la filiale informatique du groupe. Cette cession (longtemps qualifiée par Areva de partenariat) n’est nullement justifié par un besoin économique, pas plus que par un besoin technique…

Bien au contraire, depuis le début du dossier, la direction d’Areva annonce sa volonté de transparence et de maintien d’un haut niveau de sécurité alors qu’elle a fait le choix de distiller les informations aux salariés par petites touches savamment dosées ne permettant pas à leurs représentants de travailler efficacement sur tout autre projet que celui choisi par le grand directeur des systèmes d’informations d’Areva.

Contrairement à d’autres, nous avons compris que le projet de vente d’Euriware à la multinationale Capgemini (54 % de son capital n'est pas français) ne permettait même pas la négociation d’un accord passerelle pour pallier aux différences de statut. Même ça, Areva l'a vendu…

Areva est passé de la gestion du risque à la gestion des responsabilités


Nous considérons que la sécurité et la sureté que le groupe Areva doit aux salariés et aux populations sont réellement vitales. L’informatique fait partie des éléments indispensables et sensibles dont la sécurité ne peut être traitée par un simple contrat commercial censé tout aborder.

Nous devons malheureusement constater qu’Areva est aujourd’hui passé de la gestion du risque à une simple gestion des responsabilités. Il ne s’agit plus de prendre les mesures nécessaires à la sécurité et à la sureté du nucléaire mais seulement savoir qui serait responsable en cas d’incident.

Inconvénient de la situation actuelle et de la cession d’Euriware

La situation actuelle, que la vente d’Euriware ne fera qu’aggraver, présente plusieurs inconvénients majeurs parmi lesquels nous pourrions citer :

  • une multitudes d’intervenant et de processus de métiers parfois concurrents,
  • un risque majeur de perte de la maîtrise de l’outil informatique,
  • un risque majeur sur la sécurité des systèmes d’information.

 

La CGT propose un autre projet

Après un travail d’analyse, la CGT Euriware (en collaboration avec la confédération, les fédérations CGT mines et énergie et bureaux d’études, les unions départementales des Bouches-du-Rhône, de la Manche et de Savoie) propose une autre alternative qui pourrait être la première brique d’un pôle public de l’énergie.

  • Il s’agirait de proposer aux directions des systèmes d’information du groupes Areva, d’EDF, du CEA, voire des opérateurs alternatifs, de GDF, des pétroliers et l’Institut Français du Pétrole (IFP) une structure informatique, dont ils seraient les constituants.


Cette solution aura pour avantage d’avoir des intervenants maîtrisés, ce qui permettra d’assurer la sécurité des systèmes d’information, la sûreté du nucléaire et la confidentialité des procédés.

Elle permettra aussi une industrialisation et une harmonisation des processus, la réappropriation de l’outil informatique (par exemple EDF sous-traite toute son informatique à différentes SSII).

Enfin, elle mettrait fin à une compétition sauvage, ce qui privilégiera la qualité des prestations et au-delà la création et la pérennisation des emplois en France.

La CGT continue de demander la suspension du processus de vente d’Euriware nous permettant d’avoir le temps nécessaire de finaliser notre projet alternatif.

Pas encore de commentaires