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24 / 06 / 2013 | 4 vues
Floréal Pinos / Membre
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Baisse de 20 % des effectifs permanents depuis le rachat d’ASF par Vinci

Cette année encore, notre regard se porte sur la politique de l’entreprise qui conduit à une baisse inexorable et préoccupante des effectifs CDI. Nous condamnons cette politique sciemment orchestrée de destruction des emplois, sous prétexte de maîtriser et réduire les coûts de gestion de l’entreprise et afficher ainsi que les salariés sont d’abord une charge  pour Vinci.

Dans une conjoncture économique couronnée par un chômage record, il conviendrait que toutes les entreprises qui se portent bien (comme la nôtre) concrétisent leur responsabilité sociale et cessent cette politique de réduction des effectifs. 

Il convient de pointer du doigt, sans aucune complaisance, les instances dirigeantes de Vinci et ASF.

Malgré d’incessantes mises en garde, la direction s’enferre dans une communication surréaliste et poursuit vaille que vaille ses obsessions budgétaires usant et abusant à l’envi de réorganisations de plus en plus opportunistes.

  • Depuis le rachat d’ASF par Vinci en 2006, 900 emplois ont disparu, soit quasiment 20 % des effectifs permanents. En 2006, 130 personnes avaient été recrutées en CDI (dont 28 jeunes de moins de 25 ans), l’année 2012 s’est soldée par 34 recrutements (dont seulement 3 salariés de moins de 25 ans).
  • Ainsi, à ce jour 56 % des salariés sont âgés de plus de 45 ans, contre 37 % en 2006.


L’accès des femmes aux postes à responsabilité reste encore trop souvent un exercice de communication. La preuve, entre 2006 et 2012, le pourcentage de femmes dans la catégorie cadres n’a augmenté que de 4 % (aux alentours de 28 %). Quant à la maîtrise au sens large, l’exercice est sensiblement meilleur, mais masque une disproportion dans la maîtrise d’encadrement au désavantage des femmes, où de gros efforts restent à accomplir. Le fruit des récents accords d’entreprise a au moins le mérite de mettre l’entreprise face à ses responsabilités mais cela reste très insuffisant pour offrir des perspectives ambitieuses.

Le fossé se creuse chaque année davantage entre l’entreprise et ses salariés. La cohésion sociale n’a jamais été autant mise à mal. À ne plus prendre en compte les avertissements et les alertes que la CFDT, comme d’autres, ont adressé depuis 3 ans, l’entreprise porte la responsabilité d’un climat social fortement dégradé.

Le rôle des syndicats ne saurait se cantonner à la dénonciation et à la contestation. Même si dénoncer des incohérences et des insuffisances de l’entreprise fait partie de notre rôle,  il est impératif de redonner du sens au dialogue social.

La CFDT condamne tout ce qui conduit à dégrader les relations sociales dans l’entreprise. Ele doit mieux reconnaître la place des représentants du personnel et favoriser l’implication des salariés dans les prises de décision qui les concernent. Il en va de l’équilibre indispensable entre les performances de l’entreprise et les intérêts et les aspirations des salariés.

La CFDT a la conviction qu’il reste possible de voir naître de nouvelles orientations, où se retrouvent intérêts des salariés et objectifs de l’entreprise. D’autres voies sont possibles afin de remettre au centre de l’action de tous les interlocuteurs la qualité de vie au travail et répondre ainsi aux préoccupations que nous espérons partagées : respect, reconnaissance et épanouissement pour tous les salariés d’ASF.

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