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19 / 02 / 2013 | 10 vues
Christian Goupillot / Membre
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À la Sécurité sociale, les salaires au centre des revendications

Le 7 février 2013, nous avons été nombreux à revendiquer prioritairement une politique de rémunération 2013 répondant aux attentes du personnel de l'institution. Les chiffres de participation à la grève, communiqués par les services de l'UCANSS, mettent en évidence un taux global de 36,8 % sur 301 organismes ayant communiqués leurs résultats.
 
La situation par branche faisant apparaître des taux de participation légèrement inférieurs à 40 % dans la maladie et la famille et supérieurs à 40 % dans les URSSAF.
 
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la mobilisation à été forte et correspond à un mécontentement grandissant, notamment chez les cadres autour de l'absence de politique de rémunération de l'employeur.

  • Malgré cette forte mobilisation,  la tutelle n'a pas souhaité répondre favorablement à la revendication portée par tous, de l'augmentation de la valeur du point, du fait que les convergences du personnel de la Sécurité sociale avec la politique menée dans la fonction publique sont une nécessité dans une situation d'économies contraintes.

Dès l'an passé, dans sa lettre de cadrage interbranches de la politique de rémunération, le président de l'UCANSS indiquait que « la définition et le suivi des politiques de rémunération devront être effectués, tant au plan local que national, par référence à l'augmentation de la rémunération moyenne du personnel en place (RMPP) ».

Il est vrai que cette notion de RMPP (initialement utilisée par la fonction publique) est maintenant imposée aux organismes de Sécurité sociale. Une enveloppe fermée comportant toutes les mesures générales, individuelles ou catégorielles ainsi que les variations des primes de fonction, de résultats, de parts variables. Son taux d'évolution intègre un calcul en niveau et en date d'effet.

On aurait pu croire que la liberté de négociation avec l'employeur s'inscrivait dans ce cadre déjà très contraint et que nous n'acceptons pas. Et bien non. Comme si cela ne suffisait pas, la tutelle intervient auprès du COMEX/UCANSS pour dire que le paramètre « mesure générale » doit exclure l'augmentation de la valeur du point.
 
  • La liberté de négocier avec l'employeur demeure de plus en plus restreinte.

Alors que parmi les thèmes de la future COG-UCANSS figure l'objectif de « faire du dialogue social un facteur incontournable dans la conduite du changement », il faudra obtenir des engagements de l'État sur le desserrement de l'étau que fait peser la tutelle sur les négociations à la Sécurité sociale.

En tout état de cause, pour le SNFOCOS, il n'est pas acceptable que l'année 2013 soit une année blanche.

L'augmentation générale des salaires est une urgence dans la situation économique désastreuse qui frappe d'abord les salariés.
 
La négociation avec l'UCANSS se poursuit le 19 février 2013.
 
Nous y participerons avec une exigence : obtenir de l'employeur une mesure générale, pérenne et applicable pour tous les salariés, notamment les cadres, les praticiens conseils et les agents de direction.
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