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07 / 11 / 2012
Christian Grolier / Abonné
Articles : 94
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L’égalité professionnelle au programme dans les écoles de service public

Le 23 octobre, la DGAFP a réuni les organisations syndicales sur le dossier « égalité hommes/femmes ». Le thème abordé était « le déroulement de carrières des femmes ».

Comme lors de la première réunion début octobre, un diaporama a été présenté, rappelant au passage le calendrier. La méthode de travail proposée par la DGAFP a porté sur trois points.

Favoriser une approche globale pour parvenir à l’égalité professionnelle

Après avoir constaté que depuis la loi « Roudy » de 1983, les déséquilibres perdurent dans les carrières, les métiers et les rémunérations, la DGAFP propose 3 axes :

  • une approche intégrée de l’égalité entre hommes et femmes ;
  • la mise en place de dispositifs comme l’étude d’impact « égalité professionnelle » pour chaque projet de loi et la mise en place d’un haut fonctionnaire en charge de l’égalité des droits dans chaque ministère ;
  • l’engagement d’inscrire dans chaque chantier de l’agenda social la perspective de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Lutter contre les stéréotypes et les discriminations

La DGAFP a rappelé l’état de droit et proposé quatre axes :

  • former et sensibiliser les membres des jurys de concours et de CAP, les recruteurs RH, les managers, les agents, les conseillers mobilité carrière ;
  • intégrer la question de l’égalité professionnelle dans la formation initiale dispensée dans les écoles du RESP (réseau des écoles de service public) dès 2013 ;
  • communiquer vers les agents des trois versants de la fonction publique ;
  • développer la mixité dans l’emploi en portant une attention particulière aux fiche de postes et aux répertoires des métiers.

Lever les freins au recrutement et au déroulement de carrière des femmes


Cinq axes de propositions sont présentés aux organisations syndicales :

  • recrutement,
  • formation,
  • avancement et promotion,
  • écarts de rémunération,
  • encadrement supérieur.


Pour l’Union interfédérale des agents de la fonction publique FO, « on ne devrait même pas se poser de question sur un sujet tel que l’égalité hommes/femmes, notamment dans la fonction publique.

Depuis des décennies, on connaît les causes et on fait les mêmes constats (exemple les écarts de rémunérations entre hommes et femmes). Aujourd’hui, malgré une recherche statistique plus affûtée, le constat reste le même.

Concernant les fiches présentées, nous n’avons pas de commentaire à faire, elles sont globalement adaptées mais tant que le gouvernement n’aura pas une politique volontariste contraignante en la matière, on se posera encore les mêmes questions dans 10 ans.

Pour nous, le statut général garantit l’égalité de traitement des agents. Pour autant, il existe aujourd’hui une certaine dichotomie entre la volonté gouvernementale et la politique de GRH.

En effet, la gestion des ressources humaines, principalement axée sur l’individualisation de la carrière (entretien pro, contrat d’objectif, mobilité…), est pour nous un constat d’échec. Aussi, avons-nous  affirmé que dans ce contexte, cette gestion était un frein à l’égalité professionnelle.

En conclusion, il convient de rappeler à nouveau que la démarche devait être constructive et efficace. Il fallait maintenant apporter des réponses à une situation inacceptable.

Pour nous, la phase suivante devait porter sur une réflexion afin de mettre des outils simples et rationnels en place pour permettre à chacun de s’épanouir dans son travail.

La prochaine réunion est prévue le 19 novembre sur la thématique « articulation entre vie professionnelle et vie personnelle ».

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A signaler pour "nourrir" le débat le rapport parlementaire par Alain Touret au nom de la commission des lois, et de l'administration générale de l'AN sur le projet de loi de finances 2013. Raport dans lequel il s'inquiète de la persistante des discriminations au travail visant les agents publics. C’est pourquoi, parmi ses dix propositions, suggère-t-il en premier lieu d’instituer un observatoire des discriminations dans la fonction publique et de mesurer les résultats des politiques mises en place ces dernières années pour lutter contre les discriminations, ce qui a été insuffisamment fait jusqu’à présent. Une meilleure connaissance des discriminations passe aussi, pour Alain Tourret, par un effort en matière de formation. Il souhaite dans ce domaine que 10% du temps de chaque formation administrative soit consacré à la lutte contre les discriminations. D’autres propositions sont marquées du sceau du volontarisme. Comme celle qui consiste à engager une concertation sociale pour "insérer dans le statut général un nouveau critère de discrimination, la ‘situation de famille’". Les personnes relevant de ce critère bénéficieraient ainsi, en certaines circonstances, de droits particuliers non dévolus à tous les agents.