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27 / 06 / 2012 | 3 vues
Raymond Monedi / Membre
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Et si la France devenait le modèle ?

Le monde va mal. Le monde entier va à vau-l’eau. Plus rien ne va sur terre et l’humanité est de plus en plus malheureuse. Et pourtant, tous nos progrès techniques, scientifiques et thérapeutiques explosent pour le plus grand bienfait de l’avenir de l’espèce humaine. Pourtant, le monde continue de s’enrichir à une vitesse folle. Aujourd’hui, on parle de « milliards », comme hier, on parlait de « millions ». Aujourd’hui, l’homme a tout pour être heureux pourtant il n’a jamais été aussi malheureux. Alors, force est d’admettre que ce désespoir généralisé et permanent ne peut provenir que d’une mauvaise gouvernance politique, une mauvaise répartition de nos acquis, de nos biens, et de notre opulence. C’est bien ce que, à son époque, John Keynes avait pressenti.

La prédiction de l’économiste John Keynes


Il y a une cinquantaine d’années, l’éminent économiste, John  Keynes, avait prédit : « qu’à l’avenir, dans les sociétés modernes, le problème primordial ne sera pas la pénurie, mais plutôt l’abondance. Alors, si l’Humanité n’est pas capable d’une importante « mutation culturelle » pour gérer cette abondance, le monde entrera dans une dépression générale profonde ». Nous y sommes. C’est même plus que de l’abondance, c’est Byzance ! À présent, en effet, nous produisons trois fois plus de richesses qu’à l’époque et ce, avec des horaires de travail nettement plus réduits et des millions « d’actifs-inactifs » dont nous n’avons plus besoin et qu’on appelle désormais « chômeurs ».

Keynes avait raison, c’est la trop grande richesse des nations industrialisées qui, aujourd’hui pose problème. Ceux qui à présent dirigent le monde nous donnent bien la preuve qu’ils sont aussi incapables de gérer l’abondance d’aujourd’hui, qu’ils ne l’étaient pour gérer la pénurie d’hier. Comment comprendre que de nos jours, plus les pays s’enrichissent, plus ils se paupérisent à cause du nombre croissant de ses pauvres. Alors nos dirigeants, désarmés et désemparés, se retranchent, pour masquer leur incompétence, derrière une sorte de « paravent-alibi » baptisé « crise économique » ou plus fort et plus sérieux, « crise financière », mais qu’il serait plus juste d’appeler simplement « crise de riches ». En effet, à notre époque, les riches n’ont jamais été aussi riches, et les pauvres aussi pauvres. Ainsi, par cette « crise » injuste et qui n’ose pas dire son nom, les nantis ont récolté tous les fruits dorés de la croissance, alors que les paumés n’ont ramassé que les pépins amers de la concurrence.

Oui, mais alors quel régime ?

Aujourd’hui, il n’est pas trop fort de dire qu’à ce jour, aucun régime au monde n’a réussi à rendre un peuple heureux. Des clans et des tribus de l’aube des temps à la monarchie de l’Ancien Régime, à toutes les républiques et les constitutions qui ont suivi, aucun n’a réellement fait le bonheur des hommes. Plus proches de nous, initiées par les grands philosophes grecs, tous les régimes actuels à base de « démocratie » (directe ou représentative) ne donnent pas les résultats positifs attendus. De plus, le « communisme » qui devait en être la quintessence, s’est soldé par un fiasco retentissant. Faut-il vraiment penser, comme le dit si bien la croyance populaire, « que le bonheur des Hommes n’est pas de ce monde ?

Néanmoins, il semble que la « voie démocratique » soit la meilleure et surtout la seule valable. Peut-être ne suffirait-il que de l’adapter à nos sociétés modernes ? Les applications spécifiques faites dans les pays du nord de l’Europe (Suède, Norvège...) semblent satisfaire leurs ressortissants. En général, toutes les politiques sociales-démocrates sont appréciées mais à ce jour il manque toujours à toutes « quelque chose » pour être parfaites. C’est simple, mettons-nous donc vite au travail pour trouver ce « quelque chose » qui manque. Inventer un nouveau régime qui fasse le bonheur de toute l’humanité ? Quel défi pour la France ! Pour cette France toute nouvelle, qui vient tout juste de sortir des urnes.
 

Sacré défi pour la France


Oui et de cela tous les Français doivent en prendre pleinement conscience, cette nouvelle France née en 2012 peut en effet accomplir de « grandes choses » pour le plus grand bien du monde. Contrairement à ce que pourraient penser des esprits jaloux et chagrins, ce n’est pas faire preuve de « nombrilisme », en disant que la France possède aux yeux du monde une image quelque peu particulière qui la distingue des autres nations car c’est la vérité. Ce n’est pas non plus faire preuve d’un chauvinisme invétéré que d'affirmer que la France possède un passé historique unique. Qu’on veuille l’admettre ou non, l’image de la France n’est pas celle d’un pays comme les autres.

Sans orgueil exagéré et sans fausse modestie, on peut penser que la France est reconnue par le monde entier, et notamment par les pays opprimés, comme l’espoir du monde. Aujourd’hui, seule la France peut tenir ce rôle. Ce « modèle » a longtemps été tenu dans les esprits, par les États-Unis, mais force est de reconnaître qu’à présent, « l’Amérique, ce n’est plus l’Amérique ». Depuis quelques temps déjà, totalement dominé et phagocyté par l’argent, l’Amérique n’est plus la nation rêvée. Il y a trop de riches et par conséquent, trop de pauvres. Évitons de tomber dans cet écueil et sachons, au monde de l’argent, substituer définitivement le monde des sentiments.

La France, comme pays cobaye

Pour parvenir à une gouvernance efficiente, toute collectivité vivante et a fortiori l’humanité, a besoin d’un dessein, d’un projet à réaliser, d’un objectif à atteindre ou d’un « modèle » à égaler. Tout le drame du monde aujourd’hui, tous les malheurs de l’humanité viennent de cette carence, de cette absence de raisons tangibles aux actions : chaque nation fait ce qu’elle veut, comme elle veut et quand elle veut, sans s’occuper du reste du monde. Cela n’a aucun sens logique. Comment s’étonner ensuite que sur notre Terre, tout aille à vau-l’eau ?

Bien sûr, nous devons comprendre que tous les pays ont leurs obligations et leurs contraintes géographiques, démographiques, économiques et surtout politiques. Mais il doit bien y avoir de par le monde, une nation quelque peu appropriée et assez libre en elle-même, qui accepterait de jouer le jeu et d’œuvrer, pour tenter de devenir une « nation modèle ».               

Ce pays existe. De plus, il est quasiment nouveau et quasiment vierge : ce pays c’est la France. La France comme une étoile polaire.

Sans que nous en prenions pleinement conscience, par la magie des urnes, en cette année 2012, la France est devenue un pays quasiment nouveau, où l’on peut tout refaire, tout re-modifier, tout ré-inventer pour démontrer au monde entier qu’une nouvelle gouvernance des hommes, plus juste et plus humaine, est possible. Son tout nouveau président, compétent et habile, aura à mettre en œuvre et à éprouver la « social-démocratie » de demain. Peut-être même à mettre au point, la future « réal-démocratie », pour mieux répondre à la nouvelle philosophie de vie, à la nouvelle politique sociale et économique, des temps modernes.

Il n’est donc pas trop fort de dire qu’un rôle historique attend la France. La France, son nouveau président, et l’ensemble des Français. Pour notre président et son équipe, ce second semestre 2012 s’annonce capital. L’alternance politique que nous venons de vivre nous offre un « new deal », dont faire un projet, un « modèle », à même de montrer le cap aux autres nations, comme l’étoile polaire aux marins d’antan. Mais pour aller au bout de ce destin exemplaire, il faut impérativement que tous les Français y participent. Chaque citoyen doit pleinement prendre conscience de ce rôle nouveau, de ce rôle de « leadership » qu’il doit assumer et qui va le valoriser 

Œuvrer pour le  bonheur du monde

Oui, c’est à la France de montrer quelle est la route du bonheur. Oui, c’est au « Vieux Continent », pétri d’une longue histoire et rompu à tous les antagonistes, aux rivalités, aux guerres et même aux révolutions, mais aussi rompu à toutes les formes de gouvernance des hommes : monarchie, dictature, république et démocratie, ainsi qu’à tous les problèmes et à toutes les vicissitudes de l’évolution de l’humanité, qu’il appartient de montrer la voie du bonheur de l’espèce humaine.

  • Oui, c’est à la France, pays des « Droits de l’Homme », pays au long passé humaniste et aux nombreuses et dures luttes ouvrières, d’œuvrer pour abolir « l’esclavage moderne ».
  • Oui, après le SMIC, le salaire minimum, il faut imposer le SMAC, le salaire maximum.
  • Oui, il faut humaniser le travail, décompresser les entreprises, et ralentir l’absurde et suicidaire « fuite en avant », lancée par les égoïstes « mégalo-men » mondiaux.
  • Oui, il faut inventer une grille du « partage équitable » des revenus et des profits.
  • Oui, il faut inventer le « capitalisme participatif » et à « durée limitée ».
  • Oui, il faut refonder et moraliser le capitalisme, ainsi que les « lois du marché ».
  • Oui, il faut maîtriser et réguler la mondialisation.
  • Oui, il faut rééquilibrer les revenus du capital, des actionnaires, et du travail et des ouvriers.
  • Oui, il faut inventer un nouvel « art de vivre et de travailler ».

La France va enfin devenir la France.

Pour beaucoup, notre projet de « France exemplaire » paraîtra totalement farfelu, une véritable vue de l’esprit, une vaste utopie. Pourtant, si en plus de notre nouveau président, de notre nouveau gouvernement, de notre nouvelle politique plus humaniste que libéraliste, une majorité de Français acceptait de jouer le jeu, nous pourrions rapidement devenir la nation exemplaire et démonstrative indispensable au monde.

Répétons-le sans fausse modestie et sans nombrilisme aucun, la France est le seul pays sur terre, à même de réussir ce défi démesuré. Aidé en cela, bien sûr, par toutes les autres pays du monde, car on peut être assuré que par le seul fait de proposer et de mettre en place, une instance internationale destinée à faire le bonheur des hommes, on peut penser que toutes les nations, petites ou grandes, riches ou pauvres, mettront un point d’honneur à participer à ce grand défi de façon constructive.

Ce comportement qui pourra surprendre, est essentiellement humain. Et si l’homme peut parfois, être méchant, jaloux et égoïste, au bout du compte, il sera toujours un humain.

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