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La CFE-CGC s'oppose au harcèlement moral et à la discrimination syndicale chez Adecco
Nous avons déjà évoqué à deux reprises  l'affaire de harcèlement moral aggravé de discrimination syndicale  frappant l'une de nos collègues directrice d'agence. L'article en question  évoquait un phénomène de manipulation perverse assez bien élaboré mais  pas suffisamment toutefois puisque, dans une décision circonstanciée et  après une enquête sévère, la DIRECCTE (nouvelle appellation de  l'Inspection du travail) refusait le licenciement de la directrice  de l'agence concernée. 
- Dans sa conclusion, l'administration soulignait, à l'inverse des accusations lancées par la direction, une « bonne entente et une volonté d'encourager les équipes », une « absence de turn-over » dans l'agence et précisait même en synthèse qu'« aucun fait concret n'est mise en avant pour étayer les griefs faits à Mme X ». Bref, un dossier bien vide selon les enquêteurs. Par ailleurs, pas dupe un instant, le rédacteur de la décision ajoutait que « le lien entre la procédure et le mandat ne peut être écarté ». Ce qui signifie que si ce n'est pas de la discrimination syndicale, cela pourrait y ressembler étrangement.
 
Piquée au vif dans son amour  propre, la direction lance un recours auprès de la DIRECCTE pour qu'elle  réexamine l'affaire et revoie sa position. Par décision du 4 avril,  l'administration confirme sa décision, en notifiant que « les éléments apportés après-coup (ce qui n'est pas légal. NDLR) ne modifient pas l'appréciation du caractère non établi des faits reprochés à Mme X » et, toujours pas dupe, rappelle que « la  concomitance entre la première demande et l'élection de Mme X aux  élections professionnelles ne permet pas d'écarter le lien avec le  mandat ». Un peu ce qu'on pourrait appeler une fessée publique...
Comme  frappée d'autisme, la direction poursuit sa course folle dans le déni  des décisions officielles de l'administration et se lance dans des  recours tous azimuts qui ne pourront d'ailleurs que lui apporter les  mêmes déconvenues. Nous raconterons plus en détail, dans les mois qui  viennent, l'incroyable acharnement de l'entreprise pour tenter d'influer  sur la justice mais l'heure est aujourd'hui à l'action.
- Aujourd'hui, la CFE-CGC Adecco s'implique totalement dans cette pénible affaire, appuyée par la FNECS (Fédération Nationale de l'Encadrement du Commerce et des Services CF-CGC) et même, c'est du jamais vu dans l'histoire de l'entreprise, avec le soutien de la confédération nationale CFE-CGC.
 
Pendant ce temps, la hiérarchie  de Mme X poursuit et même intensifie un acharnement insensé, multipliant  des courriels se voulant déstabilisants (dont certains postés après 23  heures...), réflexions désobligeantes, tracasseries administratives,  flicage tatillon, organisation d'une dégradation des conditions  matérielles de travail (constatée par le médecin et l'inspecteur du  travail) etc. Et, comble du comble dans un contexte économique  difficile, s'en prend même à certains gros clients soupçonnés de n'être  pas assez coopératifs. Nous, on pensait qu'il fallait plutôt soigner et  préserver les clients.
Malgré tout, la salariée victime  de cet acharnement et de tant de bassesse ne baisse pas les bras et  active tous les moyens d'assurer la défense de son emploi, de son  intégrité et de son honneur. 
- La Police nationale a mené une série d'auditions, tandis que nous nous acheminons vers des procédures civile, pénale et prudhommale. Sans parler d'un éventuel recours auprès de la Cour européenne des Droits de l'Homme et d'une campagne de presse qui se prépare méthodiquement.
 
L'affaire est suivie de près  jusqu'au plus haut niveau de l'entreprise, y compris depuis Zurich. Il  est maintenant urgent que la direction assume ses responsabilités et se  positionne clairement et fortement dans cette affaire en manifestant  ouvertement sa volonté de faire valoir le droit.
Il faut, c'est un impératif et  c'est notre engagement, que le droit et l'éthique l'emportent et que  jamais plus de tels agissements ne puissent se produire dans  l'entreprise. Plus jamais ça !
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia
 - Relations sociales
 
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