La société Keolis (groupe SNCF) a décidé de liquider sa filiale Airelle, en charge du transport des passagers et équipages par autobus sur l'ensemble des terminaux de l'aéroport de Roissy-CDG.

Sur son blog, la section locale de la CGT s'interroge : dans quel but le fait-elle, alors que ni Keolis ni la SNCF ne sont proches du dépôt de bilan ? Cette cessation d'activité n'a qu'un objectif, selon la CGT : liquider 74 emplois en CDI, avec une ancienneté et des droits sociaux acquis au fil des luttes.

Quinze CDD contre soixante-quatorze CDI

Pourtant, l'activité de transport de passagers qui était effectuée par Airelle existe toujours. Elle est récupérée par la société Flybus (groupe Avico), qui propose de ne reprendre que 15 salariés en CDD de 6 mois.

Cette offre a été refusée à l'unanimité par les salariés d'Airelle. Ils se sont rendus dans les locaux de la société Flybus, le 13 avril. Les forces de l'ordre les ont évacués à la demande de la direction de Flybus, selon la CGT.

Un cas banal à Roissy

Les revendication des salariés d'Airelle sont simples : un transfert de leurs contrats chez Flybus pour les salariés qui n'ont pas été reclassés dans le groupe Keolis.

La situation des personnels d'Airelle n'est pas isolée : des milliers d'autres salariés de Roissy-CDG la vivent en permanence du fait des contrats de prestation remis en cause tous les deux ou trois ans.

Pour la CGT, "c'est une façon pour les grands donneurs d'ordre, à commencer par ADP, de précariser nos emplois et de remettre constamment en cause nos acquis sociaux. À chaque perte de marché, il faut tout renégocier et lutter contre des licenciements".