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02 / 02 / 2010 | 108 vues
Dansou Gbenouvo / Membre
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Safran négocie un accord GPEC groupe !

Après avoir dans un premier temps écarté la négociation d’un accord groupe sur la GPEC, renvoyant celle-ci au niveau de chacune des sociétés, la DG a évolué dans son approche et son analyse de la situation et a opté pour une négociation globale. Il est vrai qu’entre les deux moments, il y a eu un cheminement intellectuel qui a abouti au lancement de la démarche « Safran + ».

Les objectifs étant, il ne faut pas se le cacher, de rationnaliser et d’harmoniser les métiers par domaine professionnel. Ceux du domaine « soutien » en priorité, les autres par la suite.

Fin septembre 2009, la DG groupe a réuni les coordinateurs syndicaux pour le lancement de la négociation sur la GPEC. L’approche de cette négociation était la suivante :

  • phase 1 : une négociation au niveau de chaque société du groupe ;
  • phase 2 : une négociation au niveau du groupe, afin de compléter les dispositifs sociétés.

Dans la phase 1, 10 sociétés du groupe ont négocié et conclu un accord contractuel sur la GPEC. Il s’agit des sociétés : Snecma, SAFRAN, Turbomeca, Aircelle, Hispano-Suiza, Labinal, Messier-Bugatti, Messier-Dowty, Microturbo, Sagem Défense Sécurité.  

La synthèse faite après analyse des 10 accords GPEC montre que les thèmes suivants ont été traités :

  • organisation de l’information et de la consultation sur la stratégie de l’entreprise et ses conséquences prévisibles sur l’emploi, les métiers et les compétences ;
  • anticiper les besoins et les ressources de l’entreprise en termes d’effectifs ;
  • emploi des seniors (Snecma, Microturbo, Aircelle).

Les deux thèmes ci-dessous, ne sont pas traités :

  • accord de méthode ;
  • la qualification des catégories d’emplois menacés par les évolutions économiques ou technologiques.

Phase 2 :

  • en complément des informations transmises au niveau des sociétés sur leurs stratégies et leurs conséquences prévisibles en matière d’emploi, organiser l’information des instances représentatives du personnel sur la stratégie et les perspectives à moyen terme du groupe ;
  • à partir d’un référentiel métiers groupe et des données consolidées sur l’emploi au sein des sociétés, analyser les ressources actuelles et les évolutions  prévisibles des besoins en termes de métiers et de compétences. Le référentiel est constitué de 34 métiers groupe, utilisés par toutes les sociétés ;
  • identifier les métiers en croissance, en décroissance, en mutation, ainsi que les métiers fragilisés ou menacés et déterminer les mesures spécifiques à mettre en place ;
  • développer la construction de parcours professionnels et l’employabilité au sein du groupe ;
  • anticiper et gérer les fin de carrière.

Analyse et position de l’UNSA Snecma

Un accord GPEC groupe Safran ? Pourquoi pas. Mais, que devient la négociation d’un accord GPEC dans les 15 autres sociétés du groupe qui, à ce jour ne l’on pas encore négocié, ni signé, sachant que le groupe Safran l’a déjà négocié ?

L’UNSA Snecma demande à la DG du groupe Safran de s’assurer que la GPEC va voir le jour dans les 15 autres sociétés qui ne l’ont pas encore fait. Quant au contenu proprement dit de ce qui semble être la trame de l’accord GPEC groupe, il ressemble à ce qui a été négocié, par exemple, à Snecma.

L’UNSA Snecma n’est donc pas opposée à un accord GPEC groupe Safran, dès lors que cet accord est un complément à celui qui se déroule au niveau du groupe.

La réorganisation des achats hors production dans le projet « Safran Purching » va être l'occasion de mettre la GPEC groupe en action. Notre perception ne peut en être que positive. Toutefois, l'Unsa Snecma sera vigilante face au rappel des finalités de la GPEC au sein du groupe Safran, telles qu’elles sont exprimées aujourd’hui par le groupe dans le projet de réorganisation des achats hors production.

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