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19 / 10 / 2009 | 2 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Les bases d'un suivi statistique national des facteurs de risques psychosociaux au travail

Les 102 000 salariés de France Télécom sont invités à répondre à partir d'aujourd'hui aux 160 questions concoctées par le cabinet Technologia. Retrouvez le questionnaire sur le site de Libération.

Un questionnaire qui va forcément plus loin que le modèle global en passe de voir le jour au Ministère du Travail.

Le 9 octobre, le groupe d'experts, présidé par le sociologue Michel Gollac, a rendu un rapport provisoire sur les facteurs de risques psychosociaux au travail au Conseil d'Orientation sur les Conditions de Travail. Objectif du Ministère du Travail : suivre statistiquement ces risques susceptibles d'accroître de 50 à 100 % les maladies cardiovasculaires, les problèmes de santé mentale et les troubles musculo-squelettiques...

Six dimensions de risques à caractère psychosocial sont proposées :

  • Les exigences du travail,
  • La charge émotionnelle,
  • L’autonomie et les marges de manœuvre,
  • Les rapports sociaux et les relations de travail,
  • Les conflits de valeur,
  • L’insécurité socio-économique.

Ces six dimensions se déclinent en 20 sous-dimensions qui se ventilent en 40 indicateurs. Retrouvez  le résultat de l'agrégation des données pour l'ensemble de la population active, par âge, par sexe, par CSP, par secteur d'activité, dans notre décryptage titré "La grande soupe des facteurs de risques psychosociaux au travail".

Cette batterie provisoire d’indicateurs croise plusieurs sources statistiques sans encore donner une vue exhaustive et synthétique des risques, précise le rapport. La prévisibilité du travail est en effet une sous-dimension où il n'existe pour le moment aucun indicateur dans les enquêtes existantes.

Quelques exemples de données recueillies :

  • En matière émotionnelle, 42,2 % des personnes interrogées dans l’enquête Santé et Itinéraire Professionnel (SIP) 2007 déclarent devoir « toujours » ou « souvent » « cacher (leurs) émotions ou faire semblant d’être de bonne humeur ».
  • En matière de conflits éthiques, 33,5 % des actifs occupés (enquête SIP 2007) estiment qu’ils doivent « toujours », « souvent » ou « parfois » faire dans leur travail « des choses (qu’ils) désapprouvent (vente abusive, réaliser des licenciements, etc.) ».
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